Édouard Philippe: «Il faut parfois utiliser la force pour ramener l'ordre»

«Nous allons aller au bout» de la réforme des retraites, a affirmé le Premier ministre dimanche 12 janvier au soir sur France 2, en appelant à la «responsabilité» ceux qui veulent poursuivre la grève et en estimant qu’«il fallait parfois utiliser la force pour ramener l'ordre».
Sputnik

Après que le gouvernement français a proposé samedi 11 janvier de retirer provisoirement l'âge pivot à 64 ans du projet de loi, le Premier ministre a appelé les manifestants à la «responsabilité», comptant «aller jusqu’au bout» de la réforme. 

«Nous allons aller au bout et, au fond, tous ceux qui incitent [les grévistes] à poursuivre la grève les envoient peut-être dans une impasse [...], je pense qu'ils devraient prendre leurs responsabilités», a déclaré le chef du gouvernement, au lendemain du «compromis» proposé aux partenaires sociaux de retirer l'âge pivot de 64 ans. 

«À titre personnel, je suis persuadé que l'âge pivot est la meilleure solution pour le rétablir [l'équilibre du système, ndlr]», a-t-il poursuivi.

Pour la ministre du Travail, la réforme des retraites coûte cher à cause de la grève
«Il faut parfois utiliser la force pour ramener l'ordre et il ne faut pas en avoir peur», a déclaré Édouard Philippe concernant les mobilisations qui se poursuivent déjà depuis plus d’un mois. «Il faut être dans la solidarité totale avec les gardiens de la paix et les soutenir. Mais il faut également avoir des exigences vis-à-vis d'eux. On est cinq ans après des événements terribles dans notre pays.»

Compromis annoncé

Dans une lettre adressée aux syndicats, le gouvernement français s'est déclaré le 11 janvier disposé à retirer provisoirement l'âge pivot de 64 ans du projet de loi sur la réforme des retraites tout en conservant le principe d'un âge d'équilibre. La Confédération française démocratique du travail (CFDT) a salué la mesure proposée par le Premier ministre, y voyant «la volonté de compromis» de la part du gouvernement.

Parmi d'autres réactions, le dirigeant de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui a reproché au gouvernement d'«ajouter de l'embrouille aux embrouilles précédentes».

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