Après que le gouvernement français a proposé samedi 11 janvier de retirer provisoirement l'âge pivot à 64 ans du projet de loi, le Premier ministre a appelé les manifestants à la «responsabilité», comptant «aller jusqu’au bout» de la réforme.
«Nous allons aller au bout et, au fond, tous ceux qui incitent [les grévistes] à poursuivre la grève les envoient peut-être dans une impasse [...], je pense qu'ils devraient prendre leurs responsabilités», a déclaré le chef du gouvernement, au lendemain du «compromis» proposé aux partenaires sociaux de retirer l'âge pivot de 64 ans.
«À titre personnel, je suis persuadé que l'âge pivot est la meilleure solution pour le rétablir [l'équilibre du système, ndlr]», a-t-il poursuivi.
Compromis annoncé
Dans une lettre adressée aux syndicats, le gouvernement français s'est déclaré le 11 janvier disposé à retirer provisoirement l'âge pivot de 64 ans du projet de loi sur la réforme des retraites tout en conservant le principe d'un âge d'équilibre. La Confédération française démocratique du travail (CFDT) a salué la mesure proposée par le Premier ministre, y voyant «la volonté de compromis» de la part du gouvernement.
Parmi d'autres réactions, le dirigeant de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui a reproché au gouvernement d'«ajouter de l'embrouille aux embrouilles précédentes».