Les licenciements concernent 2.800 salariés de l'usine de Spirit Aerosystems située à Wichita, dans le Kansas, mais le groupe prévoit d'autres suppressions d'emplois d'ici la fin du mois dans ses usines de Tusla et McAlester dans l'Oklahoma, précise un communiqué.
«Cette décision difficile est une étape nécessaire étant donné l'incertitude liée à la fois à la date de la reprise de la production du 737 MAX et aux rythmes de la production» une fois que Boeing recommencera à fabriquer des appareils, a commenté Tom Gentile, le directeur général de Spirit Aerosystems, qui emploie actuellement plus de 18.000 personnes dans le monde selon son site.
Boeing avait annoncé la suspension des livraisons des 737 MAX dès le 14 mars 2019, au lendemain de l'immobilisation des appareils partout dans le monde, mais avait dans un premier temps maintenu la production à 52 exemplaires par mois.
Or le 737 MAX représente plus de 50% du chiffre d'affaires de Spirit Aerosystems, qui fabrique notamment pour Boeing le fuselage des appareils, les pylônes de moteur et des éléments des ailes.
Et même quand Boeing recommencera sa production, le sous-traitant devra d'abord écouler plus de 100 lots des différentes pièces destinées à un appareil qu'il stocke actuellement.
«De plus, Boeing détient plusieurs centaines d'avions MAX construits mais pas encore livrés à ses clients», relève Spirit Aerosystems.
Le groupe assure avoir tenté de minimiser l'impact de sa soudaine baisse d'activité en transférant certains salariés sur d'autres programmes et en organisant des salons de l'emploi avec d'autres entreprises du secteur aéronautique.
Il continue de travailler avec Boeing sur un nouveau calendrier de production en 2020 «afin de minimiser les perturbations, de maintenir la stabilité de nos capacités de production et de positionner au mieux Spirit pour l'avenir», a affirmé Tom Gentile.
«Lorsque le rythme de production sera de nouveau à un niveau suffisant, nous nous hâterons de rappeler les employés touchés» par les licenciements, a-t-il ajouté.
Le constructeur américain a pour sa part assuré que l'arrêt de la production n'aurait pas de répercussion sur ses propres effectifs, les quelque 12.000 personnes affectées à la production du MAX à Renton (banlieue de Seattle), pouvant être assignées à d'autres tâches et/ou relocalisées dans d'autres usines.