Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, estime qu’il faut la participation de la Russie et des États-Unis, ainsi que de toutes les forces régionales pour régler la situation en Libye.
Comme il l'a indiqué dans une interview accordée à Il Fatto Quotidiano et publiée ce mardi 7 janvier, l'Italie a pour objectif de rassembler à la table des négociations tous les pays ayant une influence dans la région, «de la Turquie à la Russie en passant par l'Égypte et les États-Unis».
En outre, il a déclaré que l'Italie, conjointement avec l'UE, travaillait à une réunion entre le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Fayez el-Sarraj, et le maréchal de l'Armée nationale libyenne (ANL), Khalifa Haftar.
Luigi Di Maio a également ajouté qu'il avait invité à Rome un collègue turc, Mevlut Cavusoglu, pour discuter de la situation en Libye.
«Mercredi, j'assisterai [en outre, Ndlr] en Égypte à une réunion consacrée à la Libye, puis je me rendrai en Tunisie et en Algérie», a expliqué Di Mayo. «Nous devons travailler exclusivement sur une solution diplomatique, la guerre engendre la guerre. La seule solution est un cessez-le-feu», a-t-il souligné.
L'émissaire de l'Onu pour la Libye «en colère»
Le 6 décembre, l'émissaire des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, a exhorté les États étrangers à ne plus intervenir dans le conflit en Libye. De plus, il a demandé de «rester à distance» de la Libye.
«Je suis vraiment en colère de voir que tout le monde veut parler de la Libye mais très peu des Libyens, de ce qui arrive aux Libyens», a-t-il déclaré aux médias après la réunion. «Trop c'est trop, les Libyens ont assez souffert».
Les renforts turcs
Jeudi 2 janvier, la Grande Assemblée nationale de Turquie a adopté une motion autorisant l'envoi de troupes turques en Libye. Par la suite, Recep Tayyip Erdogan a annoncé le départ progressif de soldats afin de soutenir le gouvernement de Fayez el-Sarraj.