Le premier groupe de militaires turcs est déjà arrivé en Libye, ce qui permettra aux forces du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) d’infliger de grandes pertes à l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, a déclaré Nasir Ammar, commandant des unités de soutien à l'opération Volcan de la colère, dont les propos sont reproduits sur le site Afrigate News.
«Après l’arrivée de la première partie des militaires turcs, nos forces pourront porter une grande atteinte à l'Armée nationale libyenne», a-t-il affirmé.
Dimanche, Recep Tayyip Erdogan a annoncé que des unités militaires turques étaient en route pour Tripoli à la demande de Fayez el-Sarraj, chef du gouvernement libyen d'union nationale, précisant qu’il s’agissait de l'envoi en Libye d'experts militaires et d'équipes techniques pour soutenir les autorités internationalement reconnues et menacées par l'Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar, qui tient l'est du pays.
En outre, Ankara et Tripoli ont signé des mémorandums sur la coopération militaire et de compréhension mutuelle sur les zones maritimes, documents condamnés par les pays de la région. Par ailleurs, l’Union européenne, ainsi que notamment l’Italie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne dénoncent le déploiement militaire turc en Libye et appellent Ankara à mettre un terme à son intervention, la poursuite des ingérences extérieures ne faisant qu’alimenter la crise.
Évolution de la crise libyenne
La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement par une coalition internationale initiée par la France et menée par les États-Unis et l’Otan et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011.
Le gouvernement de Tripoli avait officiellement demandé le 26 décembre l'aide militaire «aérienne, terrestre et maritime» d'Ankara pour faire face à l’avancée de l'Armée nationale libyenne, et le parlement turc a accédé à cette demande.