La justice japonaise a émis ce 7 janvier un mandat d'arrêt international contre la femme de Carlos Ghosn en fuite au Liban. L'annonce de ce mandat d'arrêt intervient alors qu'une demande d'arrestation de Carlos Ghosn a été émise début janvier par Interpol, quelques jours après la fuite au Liban de l'ancien grand patron de Renault et Nissan, qui était en liberté sous caution au Japon dans l'attente de son procès pour malversations financières présumées.
Interrogé sur les intentions des autorités japonaises, un haut responsable du ministère de la Justice a déclaré que le Japon examinait les dispositions de la législation libanaise sur l'immigration pour tenter d'y déceler un moyen d'obtenir un retour du fugitif, tout en reconnaissant que les chances d'extradition de Carlos Ghosn étaient extrêmement minces, le Liban n'extradant pas ses propres ressortissants.
Interdit de quitter le Japon
Inculpé au Japon pour malversations financières présumées, l'ancien grand patron de Renault et Nissan avait été libéré sous caution fin avril 2019, mais il avait l'interdiction de quitter le Japon dans l'attente de son procès.
Par ailleurs, les agents d'une société privée soupçonnés d'être mandatés par Nissan pour le suivre en permanence avaient quelque peu relâché leur vigilance ces derniers temps, selon une source proche de son entourage interrogée par l'AFP.