De nouveaux détails sur la fuite de l’ex-patron de Nissan-Renault refont surface

© AP Photo / Thibault Camus Carlos Ghosn
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Le bagage du jet privé qui a supposément transporté Carlos Ghosn, ancien patron de Nissan-Renault, lorsqu’il s’est enfui au Liban, n’a pas subi d’inspection radioscopique dans l’aéroport, selon la chaîne de télévision japonaise NHK.

Des sources de l’aéroport international de Kansai (Japon) ont fait part à la chaîne de télévision NHK de certains détails concernant le vol reliant Osaka à Istanbul qu’a pris Carlos Ghosn dans sa fuite au Liban.

Lorsqu’il s’agit de jets d’affaires et de jets privés de personnes VIP, souvent les bagages ne subissent pas d’inspection, en accord avec le commandant de bord. Ainsi, l’avion à bord duquel a voyagé l’ex-patron de Nissan-Renault transportait «un bagage surdimensionné qui ne rentrait pas dans l’appareil de radioscopie, donc il n’a pas subi de contrôle».

Auparavant, citant des témoins, la chaîne NHK avait rapporté que plusieurs attaché-cases d’une hauteur d’un mètre se trouvaient dans l’avion. Une de ces malles aurait abrité Carlos Ghosn.

Cette version des faits a été également relayée par le Wall Street Journal, qui avait cité des sources proches de l’enquête et qui avait également diffusé une photo présumée de la malle où aurait été transporté M.Ghosn.

Fuite au Liban

Arrêté à Tokyo le 19 novembre 2018 et inculpé au Japon pour abus de confiance et dissimulation de revenus, Carlos Ghosn a confirmé le 31 décembre 2019 dans un communiqué qu'il se trouvait au Liban, disant refuser d'être «otage» au Japon d'un système judiciaire «partial».

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Après 130 jours sous les verrous, il avait été libéré sous caution fin avril, sous de strictes conditions et avec l'interdiction de quitter le pays dans l'attente de son procès.

M.Ghosn est soupçonné d'avoir employé un moyen illégal de sortie du territoire, soit sous une fausse identité ou en échappant aux contrôles.

Ses trois passeports (français, libanais, brésilien) étaient conservés dans un coffre par ses avocats japonais, pour limiter les risques de fuite.

Cependant M.Ghosn détenait un second passeport français, dans un étui scellé et dont le code d'ouverture était seulement connu de ses avocats japonais, a précisé jeudi à l'AFP une source proche du dossier.

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La justice japonaise l'avait autorisé à posséder ce document, pour lui servir de visa de court séjour dans l'archipel. Il devait donc toujours l'avoir à portée de main pour ses déplacements dans le pays, selon cette même source.

Si ce second passeport français ne lui a pas servi à quitter le territoire japonais, il a pu théoriquement lui servir lors de son escale turque.

Les autorités libanaises ont quant à elles indiqué que M.Ghosn était entré légalement dans le pays, muni de sa carte d'identité libanaise et d'un passeport français.

Carlos Ghosn doit tenir une conférence de presse la semaine prochaine à Beyrouth.

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