Nucléaire: l'Iran renonce à la dernière limitation du nombre de centrifugeuses prévu par l'accord de Vienne

Les autorités iraniennes ont annoncé ce dimanche 5 janvier leur décision de renoncer à la dernière limitation prévue par l’accord de Vienne concernant le nombre de centrifugeuses. Néanmoins Téhéran se dit prêt à poursuivre sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Sputnik

Comme il l'avait promis, Téhéran a annoncé ce dimanche son cinquième et dernier pas pour mettre fin à ses engagements pris dans le Plan global d'action conjoint sur le nucléaire iranien (JCPoA).

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«La République islamique d'Iran, par la cinquième étape de réduction de ses engagements envers le JCPoA renonce à la dernière limitation qui concernait le nombre de centrifugeuses», proclame un communiqué du gouvernement.

Téhéran souligne que désormais, il ne voit aucune restriction, sur le plan opérationnel, à son programme nucléaire civil, que ce soit relativement à la capacité d'enrichissement, le degré de pureté, la quantité d'uranium enrichi, non plus que concernant ses activités de recherche et développement.

Les actions de Téhéran dans le domaine seront guidées désormais par les besoins techniques du pays.

Dans le même temps, l'Iran poursuivra de coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et pourrait revenir à ses obligations si les sanctions américaines étaient levées.

Nucléaire iranien

Par un accord conclu à Vienne en juillet 2015 avec le Groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne), Téhéran avait accepté de réduire ses activités nucléaires -afin de garantir leur caractère exclusivement civil- en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales asphyxiant son économie.

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Après le retrait unilatéral des États-Unis de ce pacte en mai 2018 et le rétablissement de lourdes sanctions américaines Téhéran a commencé en mai 2019 à revenir sur certains de ses engagements.

Elle produit ainsi de l'uranium enrichi à un taux supérieur à la limite de 3,67% prévue par l'accord de 2015 et ne respecte plus la limite de 300 kilogrammes imposée à ses stocks d'uranium faiblement enrichi.

Le 6 novembre, l’Iran a commencé à injecter du gaz dans des centrifugeuses sur le site de Fordo, ce qui signifiait dans les faits le début de la quatrième phase de réduction de ses obligations nucléaires.

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