Le commandant de la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), Qassem Soleimani a été tué dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 janvier par des tirs de drones à proximité de l’aéroport international de Bagdad. Une vidéo de l’endroit a été publiée sur Twitter par le correspondant aux affaires arabes de la Société de radiodiffusion publique israélienne.
De nombreuses images ont été également publiées sur la Toile. Elles montrent les restes calcinés d'une voiture après une frappe aérienne des forces américaines.
Les tirs menés sur ordre de Donald Trump avaient pour cible un convoi qui circulait près du terminal de fret aérien et dans lequel se trouvaient le général Soleimani ainsi que des membres de la Mobilisation populaire (Hachd Al-Chaabi, MP), coalition de milices chiites irakiennes.
Deuil national en Iran
Trois jours de deuil national après la mort du général Soleimani ont été décrétés en Iran par le guide suprême iranien Ali Khamenei qui a promis une terrible vengeance aux «criminels dont les mains ont été entachées de son sang et du sang d’autres martyrs».
Les milices de la MP, dont le convoi a été visé, ont aussi annoncé la mort d’Abou Mahdi Al-Mohandis, leur numéro deux.
Son assassinat intervient après que les États-Unis ont affirmé que Téhéran était à l'origine de l'attaque contre l'ambassade américaine à Bagdad le 31 décembre.
Frappes américaines contre des bases chiites
Le 29 décembre, le Pentagone a annoncé avoir frappé cinq bases du groupe chiite irakien Kataeb Hezbollah, trois en Irak et deux en Syrie.
Washington ripostait ainsi aux «attaques répétées» de ce mouvement contre les bases irakiennes qui accueillent des forces de l'opération Inherent Resolve.
Peu après ces attaques, quatre roquettes sont tombées, le 29 décembre au soir, près d'une base abritant des soldats américains non loin de Bagdad.
Protestation devant l’ambassade américaine à Bagdad
Le 31 décembre, des protestations ont éclaté devant l’ambassade des États-Unis à Bagdad en réaction aux frappes aériennes américaines contre des bases des milices chiites.
Le 1er janvier, des centaines de manifestants se sont de nouveau rassemblés devant la mission diplomatique.
Les protestataires ont lancé des pierres contre le bâtiment et les forces de sécurité ont répliqué en recourant à des gaz lacrymogènes. Auparavant, Donald Trump avait accusé l’Iran d'avoir «orchestré une attaque» contre l’ambassade.