Mort de Soleimani: la diplomatie russe met en garde contre une «escalade des tensions»

Maria Zakharova a commenté la mort du général iranien Qassem Soleimani tué dans un bombardement états-unien à Bagdad. «Outre une escalade des tensions dans la région, qui frappera certainement des millions de gens, ceci ne mènera [à rien, ndlr ]», a-t-elle écrit ce 3 janvier sur sa page Facebook.
Sputnik

La porte-parole de la diplomatie russe a livré sa vision du raid à Bagdad orchestré par les États-Unis et de la mort du général iranien Qassem Soleimani, émissaire de Téhéran pour les affaires irakiennes.

«Outre une escalade des tensions, qui frappera certainement des millions de gens, ceci ne mènera [à rien, ndlr ]», a indiqué Mme Zakharova ce vendredi 3 janvier sur Facebook.

Elle a rappelé que Washington ne s’est pas adressé au Conseil de sécurité des Nations unies pour condamner l’attaque contre son ambassade à Bagdad.

Plusieurs milliers d’Iraniens descendent dans les rues suite à la mort du général Soleimani
«Cela signifie que la réaction internationale ne l’a pas intéressé. Mais il s'est montré intéressé par le changement de la situation dans la région. D’ailleurs, pendant les cinq ou six dernières années, les États-Unis ont bloqué à plusieurs reprises les déclarations du président du Conseil de sécurité condamnant les attaques contre les ambassades des autres pays. Il y en a plusieurs exemples», a-t-elle écrit.

De lourdes conséquences

Dans le même temps, le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué sur son site officiel que cette démarche de Washington aurait de «graves répercussions» pour la paix et la stabilité dans la région.

«C’est avec inquiétude que nous avons appris la mort de [...] Qassem Soleimani lors d’une frappe des forces armées des États-Unis contre l’aéroport de Bagdad. Cette action de Washington aura de «graves répercussions» pour la paix et la stabilité dans la région», informe le document.

Selon le ministère russe, de pareilles démarches ne contribuent pas au règlement des «problèmes complexes» qui se sont accumulés au Moyen-Orient mais, à l'inverse, «conduisent à une nouvelle escalade de tensions dans la région».

Le raid américain

Le 3 janvier, les Gardiens de la révolution iraniens ont confirmé la mort du général Qassem Soleimani dans un bombardement à Bagdad, et l'ont attribuée à Washington. Sa mort a été également confirmée par le Pentagone indiquant dans un communiqué que le général avait été tué «sur ordre du Président». Donald Trump n’a pour le moment pas réagi à cette déclaration mais a publié un tweet avec un drapeau américain.

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