Un événement tragique s’est produit le 22 décembre dans l'hôpital Floreasca de Bucarest où un bistouri électrique a mis le feu au corps d’une femme après que sa peau a été désinfectée à l’aide d’une substance à base d'alcool.
La femme, qui devait être opérée pour un cancer du pancréas, est décédée à l’hôpital une semaine après suite à la brûlure de 40% de son corps, écrivent des médias.
La famille de la victime a déclaré aux médias roumains qu'elle n'avait pas été informée sur «la gravité de la situation» ou concernant des détails de ce qui s'était passé. Le personnel médical lui avait seulement fait part d'un «accident».
«Nous avons découvert certains détails dans la presse, lorsqu'ils ont été diffusés sur les chaînes de télévision. Nous ne portons pas d'accusations, nous voulons juste comprendre ce qui s'est passé», expliquent les membres de sa famille.
Si le ministre de la Santé, Victor Costache, a promis d'enquêter sur cet accident «traumatisant» et s’est dit espérer que des leçons seront tirées, le secrétaire d'État roumain à la Santé Horatiu Moldovan a mis en cause des chirurgiens qui «auraient dû savoir qu'il était interdit d'utiliser un désinfectant à base d'alcool pendant les procédures chirurgicales effectuées avec un bistouri électrique».
La Roumanie est le pays de l’UE qui dépense le moins pour son système de santé, à la fois par habitant et en pourcentage de son PIB. Elle a le taux de mortalité infantile le plus élevé du continent, ainsi qu'une infrastructure hospitalière sous-développée et une pénurie persistante de personnel médical.