«La victime, une résidente de l'EHPAD Villa Saint Do à Bois-Guillaume, propriété du groupe privé Korian, est décédée en 2016. Atteinte de la maladie d'Alzheimer, cette femme de 94 ans a été gravement brûlée par l'eau de sa douche», a expliqué à l'AFP François Jégu, avocat de deux des enfants de la femme décédée. Une plainte contre X avait été déposée en décembre 2017.
Selon l'avocat des plaignants, «le groupe Korian, à la suite de cet accident, a installé sur les robinets de salle de bain des cartouches anti-brûlure permettant de couper l'eau chaude lorsque la température atteint les 48 degrés» dans toutes ses maisons de retraite.
Interrogé par l'AFP, le groupe Korian n'a pas souhaité faire de commentaires. «L'équipe de l'établissement a été touchée par le décès de la résidente», a simplement fait savoir un porte-parole de la Villa Saint Do.
Selon Me Jégu, la victime «a été brûlée au second degré aux pieds et aux mains. Elle est partie dans d'atroces souffrances après avoir été hospitalisée. Mes clients veulent savoir qui a mal fait son boulot».
«Selon nous, il y a eu un défaut de surveillance au sein de l'établissement», a-t-il soutenu. «Comment se fait-il que personne ne se soit aperçu du drame avant que l'eau ne sorte de la chambre en passant sous la porte ?», a-t-il interrogé.