La Syrie négocie avec la Chine sa participation au projet de la nouvelle route de la soie

Le Président el-Assad a annoncé avoir proposé six projets de participation syrienne à l’Initiative chinoise route et ceinture, relate l’agence de presse syrienne Sana qui reprend une interview accordée par le chef d'État à la chaîne de télévision chinoise Phoenix.
Sputnik

La Syrie mène des négociations avec la Chine sur sa participation à l’Initiative route et ceinture (BRI, nouvelle route de la soie), a déclaré le Président syrien Bachar el-Assad dans une interview à la chaîne de télévision chinoise Phoenix reprise par l’agence syrienne Sana.

«Nous avons lancé un dialogue sérieux avec le gouvernement chinois sur les possibilités d’intégrer la Syrie à la nouvelle route de la soie», a indiqué M.el-Assad.

Six projets à l’étude

Selon le Président, Damas a proposé six projets à Pékin répondant aux critères de l’Initiative route et ceinture, dès qu’il a jugé que le niveau de sécurité était suffisant. À présent, le gouvernement syrien peut garantir la sécurité des sociétés chinoises qui souhaiteront s’implanter en Syrie:

«Nous sommes prêts du point de vue de la sécurité, voilà pourquoi nous avons commencé le dialogue avec la Chine amie. Avant, il n’y avait pas de possibilités logiques et réelles d’entamer cette discussion», a précisé M.el-Assad.

Quel est l'objectif de la Nouvelle route de la soie de la Chine?
Les autorités syriennes procèdent au rétablissement de l’infrastructure dans le pays, «c’est un élément très important qui peut permettre à la Syrie de s’engager dans ce concept dans l’avenir».

«Quand cette infrastructure se développera, la nouvelle route de la soie passera inévitablement par la Syrie», a-t-il déclaré.

Damas peut aussi intégrer le projet chinois pour la réalisation de projets scientifiques, éducatifs et culturels, estime le Président. Il a rappelé que le nombre de bourses chinoises offertes aux Syriens dans le cadre de la coopération culturelle entre les deux pays ne cessait d’augmenter.

Contourner les sanctions

Selon M.el-Assad, les sociétés chinoises sont prêtes à prendre part à la reconstruction de la Syrie, mais elles redoutent les sanctions.

«Nous avons entamé des négociations avec plusieurs sociétés chinoises pour contourner les sanctions et ce qui permettrait aux entreprises étrangères de faire des affaires, parce que c’est avantageux. Mais des investisseurs ont des craintes à propos de l’effet des sanctions sur leurs activités. Nous avons trouvé certaines formules qui garantiront un accès sécurisé au marché syrien et contribueront au rétablissement de la Syrie», a conclu le Président.

Lors de cette même interview, M.el-Assad a accusé les États-Unis de vendre à la Turquie le pétrole volé dans les gisements syriens contrôlés par les forces américaines. Auparavant, Donald Trump avait déclaré que malgré les retraits de troupes de Syrie, les soldats américains resteraient dans ce pays pour y «garder le pétrole».

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