Réforme des retraites: Delevoye déclare finalement 13 mandats et regrette une «erreur»

Le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, fragilisé par des soupçons de conflits d'intérêts après des oublis dans sa déclaration d'intérêts, a rectifié ce document en déclarant 13 mandats dont 11 bénévoles, soit dix de plus que dans la version initiale, selon Le Monde.
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Le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, fragilisé par des soupçons de conflits d'intérêts après des oublis dans sa déclaration d'intérêts, a rectifié ce document en déclarant 13 mandats dont 11 bénévoles, soit dix de plus que dans la version initiale, indique Le Monde.

Regrettant une «erreur» qu'il estime avoir «réparée», M. Delevoye déclare dans un entretien au quotidien qu'il veut «continuer à défendre et soutenir ce projet [de réforme des retraites] dans le souci du dialogue social et dans une démarche d'apaisement de notre société».

Dans sa nouvelle déclaration d'intérêts adressée à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui scrute le patrimoine et les activités des membres du gouvernement, figurent majoritairement des activités bénévoles dans des associations musicales, de Civic tech, à la Fédération française des diabétiques, ou encore dans une fondation qui dispense des cours d'éveil artistique aux jeunes, selon Le Monde.

«J'ai fait ces omissions car pour moi, c'était de l'ordre de l'engagement social», se justifie Jean-Paul Delevoye, affirmant n'avoir «jamais donné de conférences rémunérées dans le cadre de ces fonctions».

Annonce de sa démission

Le «Monsieur retraites» du gouvernement avait reconnu il y a quelques jours avoir omis de déclarer sa fonction d'administrateur bénévole dans un institut de formation de l'assurance, l'Ifpass.

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D'autres oublis sont ensuite apparus: il siège bénévolement depuis 2016 au conseil d'administration de la Fondation SNCF, et préside l'Observatoire régional de la commande publique des Hauts-de-France.

M. Delevoye a aussi cumulé sa fonction gouvernementale avec celle, rémunérée, de président de Parallaxe, un institut de réflexion sur l'éducation dépendant du groupe de formation IGS, cumul qu'il avait déclaré mais qui, a-t-il appris depuis, n'était pas autorisé.

Face à la polémique, il a démissionné de ses fonctions et s'est engagé à rembourser les sommes perçues.

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Selon Le Monde, il a touché 78.408 euros net au titre d'un ancien poste de «conseiller du délégué général» du groupe IGS, ainsi que 73.338 euros net en 2018 et 62.216 en 2019 en tant que président d'honneur du groupe de réflexion Parallaxe.

Très fragilisé dans l'opinion publique en plein conflit social contre la réforme des retraites, l'artisan de ces mesures a reçu le 14 décembre le soutien du chef du gouvernement.

Sa «bonne foi est totale», a estimé Édouard Philippe, cité par l"AFP, mettant fin à l'incertitude qui planait sur une possible démission, évoquée par l'intéressé lui-même pour «préserver» sa réforme très décriée.

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