Les discussions lors du sommet de Paris ont parfois été tendues mais la Russie a réussi malgré tout à parer à la modification des accords de Minsk, a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Andreï Roudenko.
«Pendant un moment, ont même été émises des idées de révision sérieuse de ce document. [...] Pourtant, la fermeté de notre dirigeant a empêché cela», a-t-il déclaré, intervenant au Club de discussion Valdaï, ce think tank regroupant des experts aussi bien russes qu’étrangers.
«Parce que les signaux qu'il avait donnés avant, alors qu'il disait d'une part qu'il respectait des accords de Minsk, d'autre part qu'il rejetait totalement certains de leurs aspects, tout cela a amené à des conclusions très désagréables. Néanmoins, le document adopté dit que Minsk est la base de la réglementation, et les Ukrainiens l’ont signé», a souligné M.Roudenko.
Format Normandie
Le premier sommet des dirigeants allemand, français, russe et ukrainien depuis trois ans, qui s’est tenu mardi 9 décembre à l’Élysée, s'est achevé avec l'adoption d'un communiqué commun et la promesse de se retrouver dans quatre mois à Berlin, pour poursuivre les travaux sur la situation dans le Donbass.
Le document souligne que les accords de Minsk restent une base de travail dans le cadre du format Normandie et prévoit le déploiement de forces d'ici la fin mars sur trois nouveaux sites. En outre, les dirigeants ont appelé à garantir un cessez-le-feu jusqu’à la fin de l’année dans la région.
Le 12 décembre, le Président ukrainien a appelé à apporter des changements aux accords de Minsk, notamment en ce qui concerne le contrôle à la frontière.