Une attaque d'un camp militaire a fait plus de 70 morts au Niger

Une attaque d'un camp militaire a fait au moins 71 morts parmi les soldats de l'armée nigérienne au Niger, non loin de la frontière malienne.
Sputnik

71 soldats ont été tués mardi 10 décembre lors d'une attaque d'un camp de l'armée nigérienne à Inates (ouest), près de la frontière malienne.

Une attaque contre une base militaire au Niger fait des morts
Il s'agit du plus lourd bilan subi par l'armée nigérienne depuis le début des attaques jihadistes dans le pays, en 2015, selon l'AFP.

​Mardi 10 décembre, vers 19h25 locales (18h25 UTC), des assaillants venus «par dizaines et par petits groupes à motos», ont attaqué une position de l'armée nigérienne à Inates, selon l'agence. L'attaque a été repoussée, mais son bilan n'a pas été annoncé dans l'immédiat. Des renforts ont été envoyés sur place.

Le Président Mahamadou rentre au Niger

La présidence nigériane a annoncé sur Twitter que le Président  et chef suprême des armées, Issoufou Mahamadou, avait interrompu sa participation à la conférence sur la paix durable, la sécurité et le développement en Afrique qui se tient dans la ville égyptienne d'Assouan, pour rentrer à Niamey.

Le 10 décembre, le conseil des ministres du pays avait prorogé pour une période de trois mois l'état d'urgence décrété en 2017 dans plusieurs départements pour lutter contre les attaques djihadistes. Ce régime permet aux forces de sécurité de mener des perquisitions de nuit comme de jour dans un domicile et limite les déplacements dans les espaces concernés.

L'attaque d'Inates est la deuxième en deux jours contre des positions de l'armée nigérienne. Le 9 décembre, trois militaires nigériens et quatorze radicaux ont été tués dans une attaque contre un camp de l'armée dans la région de Tahoua, dans l'ouest du pays, selon le ministère nigérien de la Défense.

En juin, 18 membres de l'organisation État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) avaient été tués dans la zone d'Inates lors d'une opération conjointe des forces armées nigériennes, françaises et américaines, rappelle l'AFP.

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