71 soldats ont été tués mardi 10 décembre lors d'une attaque d'un camp de l'armée nigérienne à Inates (ouest), près de la frontière malienne.
Mardi 10 décembre, vers 19h25 locales (18h25 UTC), des assaillants venus «par dizaines et par petits groupes à motos», ont attaqué une position de l'armée nigérienne à Inates, selon l'agence. L'attaque a été repoussée, mais son bilan n'a pas été annoncé dans l'immédiat. Des renforts ont été envoyés sur place.
Le Président Mahamadou rentre au Niger
La présidence nigériane a annoncé sur Twitter que le Président et chef suprême des armées, Issoufou Mahamadou, avait interrompu sa participation à la conférence sur la paix durable, la sécurité et le développement en Afrique qui se tient dans la ville égyptienne d'Assouan, pour rentrer à Niamey.
Le Président de la République, Chef suprême des armées, SEM @IssoufouMhm a interrompu sa participation à la Conférence sur « la Paix Durable, la Sécurité et le Développement en #Afrique » qui se tient en #Égypte pour rentrer à #Niamey suite au drame survenu à #Inates.
— Présidence du Niger (@PresidenceNiger) December 11, 2019
Le 10 décembre, le conseil des ministres du pays avait prorogé pour une période de trois mois l'état d'urgence décrété en 2017 dans plusieurs départements pour lutter contre les attaques djihadistes. Ce régime permet aux forces de sécurité de mener des perquisitions de nuit comme de jour dans un domicile et limite les déplacements dans les espaces concernés.
L'attaque d'Inates est la deuxième en deux jours contre des positions de l'armée nigérienne. Le 9 décembre, trois militaires nigériens et quatorze radicaux ont été tués dans une attaque contre un camp de l'armée dans la région de Tahoua, dans l'ouest du pays, selon le ministère nigérien de la Défense.
En juin, 18 membres de l'organisation État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) avaient été tués dans la zone d'Inates lors d'une opération conjointe des forces armées nigériennes, françaises et américaines, rappelle l'AFP.