Des médecins ont pu pour la première fois sauver une femme dont le cœur s’était arrêté de battre pendant plus de six heures suite à une hypothermie, rapporte jeudi 5 décembre La Vanguardia.
Arrivé en train au village de Nurià, le couple a mis le cap sur le refuge de Coma de Vaca, situé à 2.000 m d'altitude, juste en face du Puigmal (côté espagnol de la frontière). Le but était d’atteindre le sommet du pic de Torreneules.
Hypothermie et évacuation en urgence
Pourtant, pris au dépourvu par une tempête de neige, ces deux enseignants barcelonais ont décidé de se réfugier sous un bloc rocheux. La jeune femme, vêtue d'une veste non imperméable, a commencé à grelotter. À la première accalmie et malgré la violence du vent, ils ont repris, à quatre pattes, le chemin du retour.
«Mais Audrey a commencé à se comporter de manière étrange, raconte à La Vanguardia son compagnon. Elle a d'abord dit des choses incohérentes. Puis elle a arrêté de parler et faisait des bruits étranges». Un peu plus tard, elle a perdu conscience. «Je n'ai pas trouvé son pouls, ni aucun signe de vie», confie l’homme.
D’après le média, les secours ont été appelés par deux amies du couple restées au refuge et inquiètes de ne pas avoir de nouvelles. Les pompiers ont constaté que le cœur de la femme s’était arrêté à cause d’une hypothermie. La réanimation cardio-pulmonaire n’a rien donné. Ils l’ont alors évacuée en hélicoptère à l’hôpital.
Sauvetage miraculeux
Le quotidien souligne que la température de son corps était de 20,2 degrés et qu’elle était pâle et bleue. Les médecins l’ont placée dans une salle d'opération pour la connecter à une machine d'oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO). Cet appareil assure la fonction du cœur et des poumons, le sang qui est extrait du corps par une veine est oxygéné avant d'être réintroduit dans une artère. La circulation sanguine peut ainsi être rétablie lorsque le cœur est arrêté. De plus, cela permet de réchauffer le sang pour augmenter la température corporelle.
La femme a quitté la salle d'opération lorsque son corps a atteint une température de 24 degrés avant d’être soumise à une défibrillation.
Onze jours plus tard, elle a quitté l'hôpital. Son cœur, qui était resté arrêté pendant six heures et demie, bat à nouveau normalement. À la surprise des médecins qui l'ont sauvée, la femme ne présente aucune séquelle neurologique, mis à part un manque de sensibilité et de coordination au niveau des doigts.