Des chercheurs désignent de nouveaux facteurs qui peuvent influer sur la taille du cerveau

Une équipe de chercheurs a publié une étude selon laquelle des séjours prolongés dans une zone isolée avec un paysage monotone peuvent provoquer une diminution importante de la taille du cerveau. Le chef de projet appelle pourtant à prendre ces résultats avec des pincettes en raison du petit nombre de personnes étudiées.
Sputnik

Alexander Stahn, chercheur en médecine spatiale à la Charité (Universitätsmedizin Berlin) et professeur assistant en sciences médicales en psychiatrie à l'Université de Pennsylvanie, ainsi que ses collègues, ont étudié les cerveaux des membres d’une équipe ayant vécu pendant 14 mois sur la Base antarctique Neumayer III. Pour ce faire, ils ont utilisé l’imagerie par résonance magnétique avant et après l’expédition, rapporte le magazine Science News en se référant aux résultats de l’étude publiée le 4 décembre dans le New England Journal of Medicine.

En comparant les résultats avant et après l'expédition, les chercheurs ont constaté une réduction notable du volume du cerveau chez tous les participants. Les changements les plus notables ont touché le gyrus denté, à savoir la partie de l'hippocampe qui joue un rôle important dans la neurogenèse (le processus dit de formation de nouveaux neurones). En moyenne, l’hippocampe a diminué de 7% au cours de l’expédition par rapport aux personnes en bonne santé qui ne se trouvaient pas à la station.

Manque de stimulations cérébrales

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Selon les résultats de l’étude, cette diminution s’explique par le manque de stimulations cérébrales dues à une vie isolée pendant des mois en Antarctique avec seulement quelques personnes.

«Mais il y a de bonnes raisons de croire que ce changement est réversible», explique M. Stahn. Et de poursuivre: «Alors que l'hippocampe est très vulnérable aux facteurs de stress tel que l'isolement, il est également très sensible à la stimulation résultant d'une vie remplie d'interactions sociales et d'une variété de paysages à explorer».

Le chef de projet appelle pourtant à analyser ces résultats avec prudence en raison du petit nombre de personnes étudiées.

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