Un centre des Restos du cœur de Toulon a refusé une bénévole en raison de son voile, rapporte le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Les faits remontent au 3 septembre dernier.
Règles des bénévoles des Restos du cœur
Interpellés par le CCIF, Les Restos du cœur ont récemment expliqué leurs raisons auprès du site CheckNews de Libération: «Notre charte d’engagement des bénévoles précise notre exigence de neutralité politique, syndicale ou religieuse. Nous n’acceptons pas de signes religieux ostentatoires parmi les bénévoles. Cela ne vaut évidemment pas pour les personnes que l’on accueille dans les centres, qui peuvent venir comme elles l’entendent», a indiqué la direction de la communication de l’association en confirmant l’exclusion d’une bénévole.
Aucun signe politique ou religieux
D’après la charte d’engagement des bénévoles, il est important qu’ils soient indépendants «à l’égard du politique et du religieux».
«Les bénévoles viennent de façon volontaire et adhèrent donc tout aussi volontairement à nos règles», souligne le site de l’association.
Les Restos du cœur précisent que les bénévoles ne doivent pas afficher de signe ostensible d’appartenance à un mouvement religieux ou à une formation politique, «affiché pendant l’activité de l’association et dans les locaux où se trouvent d’autres bénévoles ou des personnes accueillies».
Difficultés pour les musulmanes
Le CCIF, à son tour, a dénoncé une «discrimination» et une marque d’«islamophobie»: «Les discriminations islamophobes ferment des portes dans le monde du travail aux femmes musulmanes. C’est aussi vrai dans le monde associatif. C’est dire à quel point l’islamophobie touche toutes les sphères de la vie des femmes musulmanes.»
L’association a estimé que cet acte «discrédite fortement [le, ndlr] message principal [des Restos du cœur, ndlr] qui est d’aider toute personne dans le besoin et de consolider les liens de solidarité entre des personnes d’horizons divers»
Pourtant, une source interne des Restos du cœur a expliqué à CheckNews que «parfois, on trouve des compromis avec certaines bénévoles, avec des turbans discrets».