Alors que le ministre marocain de la Santé Anas Doukkali avait annoncé en mars 2019 un plan d’éradication de cette maladie à l’horizon 2030, l’Association nationale pour la sensibilisation et la lutte contre la tuberculose a tiré la sonnette d’alarme quant à la propagation dans le pays de cette pathologie infectieuse pulmonaire.
La même source avance que le ministère de la Santé n’a pris aucune mesure préventive malgré la gravité et la persistance du fléau qui met en danger les citoyens à travers tout le pays.
Le plan du gouvernement
Le 25 mars, le ministère marocain de la Santé a organisé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose une rencontre nationale à Rabat consacrée à l’élaboration du plan d’action multisectoriel pour l’élimination de la tuberculose à l’horizon 2030.
Lors de cette rencontre, Anas Doukkali a expliqué que le programme national de lutte contre cette maladie s’articulait autour de l’élaboration d’un plan stratégique national pour la période 2018-2021.
M.Doukkali a également fait savoir que des mesures étaient prises pour augmenter à 75% le taux de détection de la tuberculose qui résistait au traitement et ainsi atteindre un taux de guérison d’au moins 80% d’ici 2021.
D’après les statistiques du ministère de la Santé, le Maroc enregistre chaque année près de 30.000 cas de tuberculose. Le taux d’incidence avoisine les 87 cas pour 100.000 habitants. La tuberculose pulmonaire en représente la moitié. Cette maladie affecte les personnes âgées de 15 à 45 ans. Les facteurs socio-économiques restent parmi les principales causes de sa propagation.