Un général américain conteste Florence Parly sur le «désengagement» US au Moyen-Orient

Après que la ministre française des Armées a évoqué un «désengagement progressif et délibéré des États-Unis» au Moyen-Orient, un général américain a contredit cette affirmation, annonçant l'arrivée en juin 2020 d'un porte-avions dans le Golfe.
Sputnik

Lors d’une visite à Bahreïn le 23 novembre, Florence Parly a évoqué un «désengagement» américain au Moyen-Orient. Ces propos ont interpellé un général américain qui a fait par la suite une annonce importante concernant la situation dans la Golfe.

La ministre évoque un «désengagement progressif et délibéré»

«Nous avons assisté à un désengagement progressif et délibéré des États-Unis», a-t-elle déclaré lors de la 15e édition de la conférence annuelle sur la sécurité Manama Dialogue.

Sur cette même lancée, elle évoqué les attaques de pétroliers qui ont augmenté les tensions dans le Golfe.

«Quand l'attaque de navires est restée sans réponse, le drone a été abattu. Lorsque cela est resté à son tour sans réponse, d'importantes installations pétrolières ont été bombardées. Où est-ce que cela s’arrête? Où sont les stabilisateurs?», s’est-elle interrogée.

Réaction du chef du commandement central américain

Le chef du commandement central américain, le général Kenneth McKenzie, également présent à cet événement, a répliqué à la ministre française.

«Je ne suis pas d'accord avec cette théorie de l'abandon ou de la fuite. Nous avons un porte-avions sur place, nous avons renforcé l'Arabie saoudite, nous avons envoyé d'autres forces», a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la région dans les intérêts états-uniens.

Dans sa réponse, le responsable militaire américain faisait référence à l'arrivée dans le détroit d'Ormuz du porte-avions USS Abraham Lincoln.

Selon l’AFP, les États-Unis comptent toujours quelque 60.000 soldats dans la région, y compris à Bahreïn, siège de la 5e Flotte.

Situation dans le Golfe

Le Golfe a connu récemment une succession d’incidents impliquant des pétroliers. Actuellement, Washington cherche à former une coalition internationale pour escorter les navires de commerce naviguant dans la région.

L'Iran confirme avoir abattu un drone «étranger» au-dessus du golfe Persique
Jeudi 18 juillet, le Président Trump avait annoncé la destruction d'un drone iranien qui s'était selon lui approché à moins de 900 mètres de l'USS Boxer, dans le détroit d'Ormuz. La partie iranienne a assuré n’avoir perdu aucun drone, rejetant des «allégations délirantes» de Washington.

Le 14 septembre, deux installations pétrolières de la compagnie Aramco en Arabie saoudite avaient subi une attaque de drones. Elle avait été revendiquée par les rebelles yéménites Houthis. L’Arabie saoudite ainsi que plusieurs pays occidentaux accusent l’Iran, qui soutient le mouvement houthi, d’avoir orchestré l’opération. Téhéran a démenti toute implication.

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