Lors d’une visite à Bahreïn le 23 novembre, Florence Parly a évoqué un «désengagement» américain au Moyen-Orient. Ces propos ont interpellé un général américain qui a fait par la suite une annonce importante concernant la situation dans la Golfe.
La ministre évoque un «désengagement progressif et délibéré»
«Nous avons assisté à un désengagement progressif et délibéré des États-Unis», a-t-elle déclaré lors de la 15e édition de la conférence annuelle sur la sécurité Manama Dialogue.
Sur cette même lancée, elle évoqué les attaques de pétroliers qui ont augmenté les tensions dans le Golfe.
«Quand l'attaque de navires est restée sans réponse, le drone a été abattu. Lorsque cela est resté à son tour sans réponse, d'importantes installations pétrolières ont été bombardées. Où est-ce que cela s’arrête? Où sont les stabilisateurs?», s’est-elle interrogée.
Réaction du chef du commandement central américain
Le chef du commandement central américain, le général Kenneth McKenzie, également présent à cet événement, a répliqué à la ministre française.
«Je ne suis pas d'accord avec cette théorie de l'abandon ou de la fuite. Nous avons un porte-avions sur place, nous avons renforcé l'Arabie saoudite, nous avons envoyé d'autres forces», a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la région dans les intérêts états-uniens.
Dans sa réponse, le responsable militaire américain faisait référence à l'arrivée dans le détroit d'Ormuz du porte-avions USS Abraham Lincoln.
Selon l’AFP, les États-Unis comptent toujours quelque 60.000 soldats dans la région, y compris à Bahreïn, siège de la 5e Flotte.
Situation dans le Golfe
Le Golfe a connu récemment une succession d’incidents impliquant des pétroliers. Actuellement, Washington cherche à former une coalition internationale pour escorter les navires de commerce naviguant dans la région.
Le 14 septembre, deux installations pétrolières de la compagnie Aramco en Arabie saoudite avaient subi une attaque de drones. Elle avait été revendiquée par les rebelles yéménites Houthis. L’Arabie saoudite ainsi que plusieurs pays occidentaux accusent l’Iran, qui soutient le mouvement houthi, d’avoir orchestré l’opération. Téhéran a démenti toute implication.