Une fichée S espionnant les policiers relaxée par la justice

Au lieu des 10 mois de prison requis par le ministère public contre une jeune femme fichée S, interpellée lors des manifestations anniversaires des Gilets jaunes le 16 novembre et suspectée d’avoir espionné des policiers, elle a été relaxée, informe Le Point.
Sputnik

Une jeune femme de 21 ans, fichée S pour avoir espionnée des policiers, a été interpellée lors d’une manifestation anniversaire des Gilets jeunes le 16 novembre. Elle a été jugée au TGI de Paris en comparution immédiate puis relaxée, poursuivie seulement pour rébellion, selon Le Point.

Interpellée pour avoir suivi et photographié des policiers, une femme fichée S placée en garde à vue

La femme est déjà connue des services de police et compte déjà six sanctions pénales dans son casier judiciaire, notamment pour dégradations de biens, participations à un attroupement armé et outrages. Toutefois, l’avocat de la femme a qualifiées les réquisitions du parquet de «disproportionnées»: 10 mois de prison dont quatre mois ferme, assortis d'un maintien en détention.

La police a affirmé que la femme avait tout fait afin d’empêcher son interpellation lors de la manifestation des Gilets jaunes. Et ses regrets et larmes lors de l’audience n’ont pas attendri le parquet, ni allégé la punition demandée.

Repérée à proximité de commissariats

Qui plus est, ce n’était pas la première fois qu’elle était interpellée. Un mois avant, elle a ainsi fait l’objet d’un contrôle de police, quand des membres des forces de l’ordre l’ont repérée près d’un commissariat, en train de photographier des policiers et les plaques d’immatriculations de leurs véhicules.

«Nous ne sommes pas dans le même camp, madame», le préfet de police de Paris a-t-il enfreint son devoir de réserve?

Ils se sont alors aperçus que la femme faisait déjà l’objet de deux fiches, une S et une I -qui lui interdit le port d’armes. De son côté, elle ne l’a pas caché et a reconnu le fait qu’elle récoltait des informations sur les policiers et les gardait pour elle-même.

D’après l’hebdomadaire, la détenue est très active sur Facebook sous le pseudonyme Marie Acab-land (pour All cops are bastards), et est actuellement soupçonnée d’avoir créé un autre compte sur le réseau social où elle n’hésite pas à livrer les identités et adresses de policiers.

Discuter