La consommation de viande et de produits laitiers diminuera à l’échelle mondiale, suppose Emmanuel Faber, le directeur général de l’entreprise française Danone. C’est ce qu’il a partagé dans le cadre d’une interview accordée au média russe RBC Pro.
Il y a expliqué que, selon les études macroéconomiques et sanitaires qu’il a examinées, la consommation mondiale de viande devrait diminuer de 50% et celle des produits laitiers de 20%.
Les raisons de ces baisses sont différentes selon les générations. D’après Emmanuel Faber, aujourd’hui, les jeunes sont plus préoccupés par la planète, et les consommateurs âgés de 25-35 ans ne pensent pas seulement à l’environnement, mais aussi à leur propre santé. Les personnes âgées, dont la viande a jusqu’ici occupé une grande place dans leur régime alimentaire, s’occupent également avant tout de leur santé.
Ensuite, il a rappelé que les régimes alimentaires contemporains ne favorisaient pas la santé et que les techniques agricoles utilisées actuellement entraînaient l’épuisement des terres et la perte de biodiversité sur la planète. Il déplore qu’il y ait des chances que déjà dans une seule génération la terre ne soit plus fertile et nous ne puissions plus en user.
Pour la santé humaine et celle de la planète, l'utilisation de produits d'origine animale doit être réduite, estime le directeur général de Danone. Selon lui, la réduction de la consommation affectera surtout le lait et les fromages, moins les produits laitiers. Il souligne que ces derniers sont indispensables à l’organisme humain et contiennent des éléments qui ne peuvent être remplacés facilement, comme la caséine.
Aujourd’hui, la consommation de produits laitiers dans le monde augmente, d’après Emmanuel Faber, d'environ 3% par an grâce aux marchés indien, africain et chinois. Mais les gens tentent de diversifier leur régime alimentaire et d'y inclure plus de produits végétaux.
Dans le futur, Danone, dont les produits végétaux lui rapportent aujourd'hui environ 15% de ses revenus, a l'intention de tripler leurs ventes, pour lesquelles il envisage différentes possibilités d’investissement dans différents pays, y compris en Russie.