Un archevêque anglican sud-africain a été blessé lors d’échauffourées qui ont éclaté vendredi 15 novembre dans une église du Cap où des centaines de ressortissants étrangers avaient trouvé refuge, ont déclaré des responsables de l’Église et des droits de l'Homme.
«L'un des leaders s'est dirigé vers lui et l'a frappé», a déclaré à l'AFP Chris Nissen, haut responsable de la Commission des droits de l'Homme d'Afrique du Sud.
Thabo Makgoba, archevêque du Cap, a été frappé à la tête, a précisé Chris Nissen, qui a ajouté que le groupe avait été retenu en otage durant une demi-heure.
«Attaquer l'archevêque est non seulement criminel, mais aussi irrespectueux et ingrat», a-t-il fait remarquer.
Selon un responsable de la Commission des droits de l'Homme cité par l’AFP, l'archevêque a une bosse à la tête et sa vie est hors de danger.
Thabo Makgoba est arrivé en compagnie d’un groupe d'ecclésiastiques et de responsables des droits de l'Homme pour évoquer les questions de la présence des migrants dans l’église. Toutefois, les étrangers, dont beaucoup affirment être des demandeurs d'asile, ont exigé d'être transférés dans d’autres pays, comme les États-Unis, les membres de l’Union européenne ou l’Australie. Au cours de la polémique qui s’est engagée, plusieurs personnes ont attaqué les ecclésiastiques.
Migrants arrivés illégalement
L’église a été occupée le 30 octobre par plus de 200 personnes qui ont été expulsées par la police d’un camp improvisé près des bureaux locaux du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cap.
Plusieurs centaines d'étrangers ont organisé un sit-in devant les bureaux du HCR à Pretoria au cours des dernières semaines. Vendredi, la police est intervenue pour les arrêter.