Le Président bolivien démissionnaire Evo Morales a remercié le Mexique de lui avoir accordé l’asile et a assuré que cela lui avait «sauvé la vie».
Arrivé deux jours après son départ du pouvoir à Mexico, celui qui a passé près de 14 ans à la tête de la Bolivie a été accueilli par le ministre mexicain des Affaires étrangères.
Commentant les événements de ces derniers jours, il a lancé: «J'ai renoncé pour éviter plus de violence».
Tentative de soudoyer
Et d’expliquer que ses rivaux avaient tenté de soudoyer ses propres services de sécurité et leur avaient proposé 50 millions de dollars pour qu’ils leur livrent Morales.
«Le samedi 9 novembre, quand je suis arrivé à Cochabamba, l’un des hommes des services de sécurité des forces armées m’a montré des messages où certaines personnes lui ont proposé de m’échanger pour 50 millions de dollars», a raconté l’ex-Président bolivien, se trouvant déjà au Mexique ce mardi 12 novembre.
«La lutte continue. Tous les peuples ont le droit de se libérer», a lancé M.Morales en affirmant qu'il ne cesserait pas de «faire de la politique», a-t-il affirmé, cité par l’AFP.
Départ de Morales
Les protestations en Bolivie ont débuté le 20 octobre et ce, après la publication des résultats de la présidentielle. Selon les données du Tribunal électoral suprême, c’est M.Morales qui a remporté le scrutin dès le premier tour. Toutefois, son principal rival Carlos Mesa a refusé d'en reconnaître les résultats.
Après que l’Organisation des États américains (OEA) a publié un rapport constatant que des fraudes avaient été commises lors de la dernière présidentielle en Bolivie, le Président de ce pays latino-américain a annoncé la convocation des électeurs pour un nouveau scrutin.
Mais après que l’armée et la police ont sommé Morales de quitter le pouvoir, lui et son vice-Président, Alvaro Garcia Linera, ont annoncé le 10 novembre leur démission.
Le chef de la diplomatie mexicaine a déclaré le 11 novembre que son pays accordait l’asile à Morales, expliquant que Mexico estimait que la vie et l’intégrité de l’homme politique étaient en danger.