Cinq candidats officiellement en lice pour la présidentielle en Algérie

Le Conseil constitutionnel algérien a officiellement retenu les dossiers de cinq candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre, dont deux ex-Premiers ministres de l'ancien Président Abdelaziz Bouteflika, a indiqué samedi son président.
Sputnik

Les dossiers de Ali Benflis et d'Abdelmadjid Tebboune, deux ex-Premiers ministres de M.Bouteflika, ont été retenus par le Conseil, a déclaré son président, Kamel Feniche, à la télévision nationale.

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De même, ceux d'Azzedine Mihoubi, un ex-ministre de M.Bouteflika, Abdelkader Bengrina, ancien ministre issu d'un parti ayant soutenu M. Bouteflika, et Abdelaziz Belaïd, qui a fait partie d'organisations de jeunes ayant appuyé l'ancien chef d'Etat, a-t-il ajouté.

Au total, 23 candidats avaient déposé leurs dossiers pour participer au scrutin.

M.Bouteflika a été poussé à la démission en avril sous la pression conjointe de la rue et de l'armée, mais l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) n'a retenu que cinq d'entre eux le 3 novembre. L'Anie a ensuite transmis sa liste de candidats au Conseil constitutionnel pour la rendre officielle, après d'éventuels recours.

Selon M.Feniche, le Conseil a rejeté les recours déposés par neuf candidats.

Manifestations se poursuivent

Déclenchée en février, le mouvement de contestation refuse que l'élection présidentielle soit organisée par le pouvoir, toujours aux mains d'ex-figures des 20 ans de présidence Bouteflika.

Vendredi, les manifestants ont rejeté les candidats à la présidentielle, perçus comme des «clones» de M.Bouteflika.

Depuis la démission de M.Bouteflika, Abdelkader Bensalah assure l'intérim à la présidence mais c'est le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, qui apparaît au grand jour comme l'homme fort du pays.

Le pouvoir a dû annuler, faute de candidats, un premier scrutin prévu le 4 juillet.

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