L’ancien garde des Sceaux François Bayrou, l’ex-ministre des Affaires européenne Marielle de Sarnez et celle des Armées Sylvie Goulard ont été convoqués par la justice «aux fins de mise en examen», selon les informations du journal Le Monde. Ils devront se présenter début décembre devant trois juges financiers de Paris.
Ils sont soupçonnés d’avoir rémunéré des assistants parlementaires à l’aide de fonds liés à leur mandat européen, alors que ceux-ci auraient en réalité travaillé pour le MoDem. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire en juin 2017, conduisant à la démission de ces trois ministres.
Ils avaient déjà été convoqués et entendus en septembre par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), à Nanterre. Le 10 octobre, la candidature de Sylvie Goulard au siège de la Commission européenne, désignée par Emmanuel Macron, avait été rejetée en grande majorité par les députés, en raison de sa potentielle implication dans cette affaire.
D’autres députés du MoDem qui ont siégé au Parlement européen entre 2009 et 2014, ainsi que neuf de leurs assistants, ont également été convoqués en vue d’une mise en examen, a rapporté Le Monde mardi 5 novembre.
«Ces accusations sont infondées»
François Bayrou a déjà réagi à cette convocation. «C’est la première fois que nous allons voir les juges, c’est la suite logique de la procédure. Nous avons rapidement l’intention de montrer que ces accusations sont infondées. La réalité le prouvera», a-t-il déclaré à Sud Ouest.
Le président du MoDem a affirmé qu’il détient les preuves nécessaires pour «faire toute la lumière sur cette affaire». Actuellement maire de Pau, il n’est pas non plus inquiet pour les conséquences que pourrait engendrer cette affaire lors des prochaines élections municipales de mars 2020. «Tout va bien, c’est mon état d’esprit et ma détermination», a-t-il conclu.