Bayrou et son bras droit convoqués par la police pour des «emplois fictifs» du MoDem

© AFP 2024 Stephane De SakutinFrançois Bayrou
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L'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales a convoqué Sylvie Goulard le jour de sa nomination au poste de commissaire européenne dans le cadre de l’enquête sur des soupçons d'emplois fictifs du MoDem. Le lendemain, François Bayrou et Marielle de Sarnez ont été entendus.

Au lendemain de la convocation par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) de la nouvelle commissaire européenne au Marché intérieur Sylvie Goulard, le président du MoDem François Bayrou et son bras droit Marielle de Sarnez ont été convoqués dans le cadre de l’enquête sur les emplois fictifs d’eurodéputés MoDem, a révélé Le Point.

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Les politiques sont notamment suspectés d’avoir mis en place un système leur permettant de faire travailler pour le compte du parti des assistants parlementaires rémunérés par Bruxelles.

Sylvie Goulard, l’ancienne ministre des Armées, a été auditionnée le même jour que l’annonce des attributions des candidats aux postes de commissaires. Elle deviendra ainsi commissaire européenne au Marché intérieur si le Parlement européen valide cette nomination.

D’après les informations du Point, le bras droit de François Bayrou au MoDem, Marielle de Sarnez, sera auditionnée en tant qu’eurodéputée mercredi 11 septembre à Nanterre, tandis que le président du parti, François Bayrou, sera entendu jeudi en tant que maire de Pau.

Leur entourage souligne qu’ils se sont tous trois déclarés soulagés et satisfaits de la convocation car ils attendaient de pouvoir s’expliquer dans cette affaire depuis plus de deux ans.

«Selon nos informations, sa défense [celle de Mme de Sarnez, ndlr] a déjà fait verser au dossier près de 2.300 pièces visant à démontrer le travail effectif de ses assistants parlementaires pour Bruxelles», relate Le Point.

45.000 euros remboursés

Le Point a également rapporté la semaine dernière que Sylvie Goulard avait remboursé 45.000 euros brut au Parlement européen. Ce remboursement correspond aux salaires et aux charges de son assistant parlementaire Stéphane Thérou et «concerne la période d'emploi de l'assistant du 1er juillet 2014 au 28 février 2015», alors qu’il ne travaillait plus pour elle, a précisé une source proche de l'enquête judiciaire.

Mme Goulard s’était justifiée en assurant qu’elle avait voulu, en 2014, concentrer ses activités autour du Parlement européen et qu'elle ne voulait donc plus avoir d'assistant parlementaire en circonscription. Au lieu de le licencier, elle avait préféré continuer à rémunérer M. Thérou pendant sa recherche d'emploi.

Cette enquête, qui ne lui a pour l'heure valu aucune mise en examen, avait incité Sylvie Goulard, de même que Marielle de Sarnez et François Bayrou, à démissionner du premier gouvernement d'Emmanuel Macron, en juin 2017.

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