Un mois après l’incendie de Lubrizol, les premières constatations d'un test conduit par le laboratoire du CHU de Limoges sur neuf mères ou futures mères de la région de Rouen ont révélé la présence de molécules d’hydrocarbures en quantité variable dans leur lait maternel et leurs urines, rapporte le site Actu.fr.
D’après le site d’information, lundi 7 octobre, ces femmes de 25 à 35 ans ont accepté le prélèvement d’échantillons de leur lait maternel et de leurs urines en présence d’un huissier de justice au sein du CHU de Rouen.
Selon le média, les résultats des analyses sont encore bruts et partiels et il est encore trop tôt pour en attribuer les résultats à l'incendie.
«Sur l’ensemble du panel, il y a des molécules d’hydrocarbures en quantité variable», affirme Saliha Blalouz, avocate de Rouen à l’initiative de cette démarche.
«J’ai dans les urines, dix fois plus d’éthylbenzène qu’une de mes amies qui est par ailleurs une des mamans qui ont procédé aux tests de lait, et qui se trouvait au service de néo-maternité du CHU de Rouen, le jour de l’incendie, parce qu’elle venait d’accoucher d’une petite fille prématurée», a détaillé Saliha Blalouz auprès du site d'information régional.
Mme Blalouz souligne que ces taux doivent être comparés notamment avec du lait stocké par voie de congélation avant l'incendie de l'usine Lubrizol.
Le média ajoute que de nouveaux prélèvements seront réalisés dans les jours à venir et fin décembre. Toutefois, les neuf femmes concernées déclarent vouloir porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui.
Incendie de l’usine Lubrizol
Un incendie s’était déclaré dans la nuit du 25 au 26 septembre dans une usine de Lubrizol à Rouen, classée Seveso «seuil haut». Plus de 5.000 tonnes de produits chimiques ont été détruites, soulevant les craintes de la population quant à une pollution sanitaire et environnementale. Une enquête est toujours en cours pour déterminer les causes de la catastrophe.