Un mois après l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, l’État a annoncé qu’une «enquête de santé» serait menée sur la population touchée par la fumée. Les personnes concernées se disent déçues par cette mesure, d’une part parce que l’enquête doit seulement débuter en mars, d’autre part parce qu’elle ne prévoit pas de prélèvements sanguins, indique BFM TV. Les riverains ont réagi en créant plusieurs associations.
L’une d’elles, Rouen respire, organise des analyses dans le voisinage. «Avec un huissier, on réalise des prélèvements de suie ou de débris récupérés dans les jardins, et en fonction des résultats on va réorienter les analyses à faire», a précisé la présidente de l’association, Aurélie Liebman, à BFM TV.
«On a des médecins, biologistes, toxicologues dans notre équipe et on fait des prélèvements avec des prises de sang et on commence dès maintenant, on va communiquer bientôt et pas en mars», a-t-elle ajouté auprès de la chaîne d’information.
L’association a créé une cagnotte Leetchi afin de financer ces prélèvements et espère le support «d’entreprises ou de collectivités», conclut BFM TV.
L’incendie de Lubrizol
Pour rappel, un incendie s’était déclaré dans la nuit du 25 au 26 septembre dans une usine de Lubrizol à Rouen, classée Seveso «seuil haut». Plus de 5.000 tonnes de produits chimiques ont été détruits, soulevant les craintes de la population quant à une pollution sanitaire et environnementale. Une enquête est toujours en cours pour déterminer les causes de l’incendie.