Retirer la viande d’une cantine préscolaire pour sauver la planète? Une expérience testée en Suède

Une crèche municipale suédoise qui accueille des enfants âgés de un à six ans a décidé de faire une expérience en mettant en place un menu végétarien. Pendant quelques mois, la viande sera bannie du menu pour raisons écologiques.
Sputnik

Dans moins de deux semaines, l’établissement préscolaire Gitarren de la ville suédoise d’Umea, dans le nord-est, deviendra la première crèche municipale à ne plus servir de viande. Il s’agit d’une «période d’essai» pour l’introduction d’un menu «exclusivement végétarien» dans le cadre d’un projet environnemental à grande échelle qui existe depuis plus d’un an, selon le journal local Folkbladet qui cite l’instituteur préscolaire Markus Sandström.

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Cette expérience ne prévoit pas d’exception pour les enfants qui souhaitent manger de la viande pour le petit-déjeuner ou le déjeuner, ou même le goûter. Un fournisseur de repas pour des établissements municipaux a expliqué qu’il était impossible d’introduire un régime alimentaire spécial et de laisser de la viande dans certains le menu. Les autorités préscolaires ont donc été «obligées» de retirer la viande complètement.

Par ailleurs, ils ont dû inviter une diététiste pour prouver scientifiquement que les enfants obtiendraient tous les nutriments dont ils ont besoin.

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Selon Expressen, le nouveau régime alimentaire inclura toutefois certains produits laitiers, dont le lait, le fromage ou le beurre, ainsi que des œufs et du poisson un jour par semaine.

L’«expérience» devrait durer jusqu’en janvier 2020, puis les résultats seront évalués. Mais l’établissement espère que ce nouveau régime alimentaire restera en vigueur après cette période d’essai, dit Sandström. Il affirme que l’initiative a suscité une réaction positive de la part des parents, et que les enfants eux-mêmes «semblaient être très intéressés».

L’établissement a tenu à souligner que l’initiative n’avait rien à voir avec les tendances politiques actuelles:

«Nous voulons dire clairement qu'il n'y a rien de politique à ce sujet. C'est quelque chose que nous faisons parce que nous pensons que cela aura un impact climatique positif», insiste Sandström.

L’initiative a fait beaucoup réagir sur Twitter. Des internautes ont manifesté leur préoccupation quant aux effets sur la santé des enfants de «l’alarmisme climatique». D’autres ont mis en doute l’impact positif sur l’environnement.

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