Si la diète végétarienne peut être bénéfique du point de vue des maladies cardiaques et réduit leur risque, ce n’est pas le cas de l’AVC, préviennent des scientifiques de l'université d'Oxford. Alors que les effets à long terme du passage au végétarisme n'ont pas été suffisamment étudiés, les chercheurs ont observé pendant 18 ans 48.000 Britanniques âgés de 45 ans et plus.
Environ 50% ne s’imposaient pas de limitations quant aux produits d’origine animale, un cinquième d'entre eux ne mangeaient que du poisson et un tiers suivait un régime végétarien. Au cours de l'étude, 2.820 cas de maladie cardiaque et 1.072 accidents vasculaires cérébraux ont été enregistrés.
Maladies cardiaques vs AVC
Les résultats ont démontré que le végétarisme réduisait de 22% le risque de maladie cardiaque. Ces conclusions font écho aux études précédentes, qui soulignent que les végétariens consomment moins de cholestérol.
Dans le même temps, les végétariens présentaient un risque accru de 20% de faire un AVC. Selon l’hypothèse des chercheurs, le facteur de risque peut reposer dans un manque d'éléments nutritifs que l'on ne trouve que dans la viande, par exemple la vitamine B12. Cependant, il est possible de le compenser avec des compléments alimentaires, indique Tammy Tong, directrice de recherche.
Perspective plus globale
Cependant, Mme Tong insiste sur le fait que du point de vue global «le risque plus faible de maladie cardiaque l'emporte sur le risque plus élevé d'accident vasculaire cérébral».
En 10 ans d'observation, les végétariens avaient 10 cas de maladie cardiaque de moins pour 1.000 participants que ceux qui consommaient de la viande et seulement trois cas d'AVC de plus.
Ainsi, les scientifiques rappellent que ne pas consommer de la viande ne résoudra pas les problèmes de santé et que le végétarisme n'est pas toujours bon pour la santé. La diète végétarienne doit être équilibrée, inclure tous les éléments nutritifs nécessaires, sans parler du mode de vie qui est également important.