Les sanctions contre la Russie sont inutiles, estime François Fillon

François Fillon
Les sanctions internationales décrétées contre la Russie ne mènent qu’à une plus grande radicalisation, poussant Moscou à se rapprocher de Pékin, a affirmé l’ancien Premier ministre français François Fillon, qui estime que les erreurs de l’Europe ont provoqué la crise en Ukraine et déclenché une «nouvelle guerre froide».
Sputnik

L’ancien Premier ministre français François Fillon estime que les sanctions décrétées contre la Russie sont loin d’atteindre leur objectif.

Dans un discours lors de la quatrième édition du sommet UE-monde arabe, il a fait remarquer que des erreurs dans les actions de l’Europe avaient débouché sur la crise en Ukraine et une «nouvelle guerre froide». Selon lui, les Européens suivent le sillage de la politique américaine et ne voient pas que les tentatives d’éviction de la Russie vers la périphérie contraignent Moscou à se rapprocher de Pékin.

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L’ancien Premier ministre, à la tête du gouvernement français de 2007 à 2012, a indiqué que l’Europe ne devait pas accepter toutes les actions de Moscou, mais que l’exclusion de la Russie de la communauté internationale et les sanctions n’avaient aucune chance d’aider le pays et ne feraient que mener à une plus grande radicalisation.

Évoquant les relations internationales, François Fillon a affirmé que la confrontation entre les États-Unis et la Chine tiendrait un rôle stratégique de premier plan dans la géopolitique au cours des 20 prochaines années.

Sanctions et embargo

Les relations entre la Russie et les pays occidentaux ont connu une vague de froid en 2014, après le coup d’État en Ukraine et la réintégration de la Crimée. Accusé d’ingérence dans les affaires intérieures de son voisin, Moscou est devenu la cible de sanctions de nombreux pays occidentaux. La Russie a décrété en réaction un embargo, soulignant qu’elle n’était pas partie prenante dans le conflit intérieur ukrainien.

Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a déclaré à plusieurs reprises que l’initiative d’échange de sanctions ne revenait pas à la Russie pour qui c’était une mesure forcée.

Fin juin, le Conseil de l’Union européenne a prolongé une nouvelle fois les sanctions économiques jusqu'au 31 janvier prochain et les mesures restrictives au sujet de la Crimée jusqu’au 23 juin 2020.

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