Les contacts diplomatiques se sont intensifiés au Moyen-Orient suite à l’opération turque en Syrie, et notamment au cessez-le-feu de 120 heures, a indiqué à Sputnik l’expert turc en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme Metin Gürcan.
Selon lui, l’accord entre la Turquie et les États-Unis, d’ailleurs précaire et provisoire, n’est ni une victoire, ni une défaite et contient plusieurs divergences.
Un autre problème réside, selon lui, dans les armements lourds des unités kurdes dans le contexte du retrait américain du territoire syrien. S’il a été annoncé que les systèmes de défense, les barricades et les fortifications kurdes seraient détruits ou mis hors service, il n’a pas été précisé qui contrôlerait ce processus.
Négociations à Sotchi
«L’attention est actuellement attirée par la rencontre entre Poutine et Erdogan à Sotchi, car cette rencontre fera probablement la lumière sur l’avenir de Menbij, de Kobané, ainsi que de la région est, Qamichli, Al-Malikiyah et Hassaké compris», a révélé l’expert.
Metin Gürcan a ajouté que la situation actuellement statique dans le nord-est syrien ne promettait pas à court terme une intensification de l’activité militaire.
«Le déroulement du règlement syrien dépendra des négociations entre Assad, Poutine et Erdogan. Un violent marchandage politique est en cours. Au cours de ce processus, le dirigeant turc cherche à renforcer au maximum ses positions. Il tient à donner à comprendre que la Turquie est déterminée à atteindre ses objectifs. Kobané et Menbij lui sont particulièrement importants», a conclu l’expert.