Devant ses troupes, Assad accuse Erdogan de projets expansionnistes

© AFP 2024 Syrian Presidency Facebook pageBachar el-Assad à Idlib
Bachar el-Assad à Idlib - Sputnik Afrique
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Intervenant devant son armée dans la région d’Idlib, Bachar el-Assad a accusé Recep Tayyip Erdogan de chercher à s’emparer d’une partie du territoire syrien.

Recep Tayyip Erdogan nourrit des projets expansionnistes à l’égard du nord de la Syrie, a déclaré Bachar el-Assad, cité par l’agence officielle Sana.

«Le Président turc a dérobé à la Syrie son pétrole et son blé, il a emporté des usines d’Alep, et maintenant Erdogan veut voler une partie du territoire syrien avec ses richesses naturelles», a indiqué le Président syrien lors d’une intervention devant les troupes gouvernementales dans le gouvernorat d’Idlib.

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Assad promet de répondre à l’agression turque par tous les moyens légitimes
Il affirmé que Damas tenait à chaque partie du territoire et que la bataille d’Idlib était cruciale pour «mettre fin à l’anarchie et au terrorisme» dans l’ensemble du pays.

Alliance avec les Kurdes

Le chef de l’État syrien a nié toute dimension politique dans l’entente conclue entre Damas et les milices kurdes face à l’offensive turque:

«Il ne s’agit pas d’une décision politique, mais d’une obligation constitutionnelle et patriotique. Si nous ne l’avions pas fait, nous n’aurions mérité pas cette terre», a souligné le Président.

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Toujours d’après lui, les Kurdes ont à plusieurs reprises assuré à Damas qu’ils étaient prêts à défendre le nord du pays, mais cela n’a pas empêché la Turquie de s’emparer de plusieurs villes syriennes «en quelques jours».

Offensive turque en Syrie

Le 9 octobre, Ankara a lancé son opération militaire Source de paix dans le nord de la Syrie en vue d'éloigner les forces kurdes de la frontière turque et d’y créer une zone tampon de 30 kilomètres. De nombreux pays et organisations internationales ont condamné l’offensive turque, qualifiée d’agression par les autorités syriennes.

Le 17 octobre, le vice-Président états-unien Mike Pence a annoncé avoir trouvé un accord avec le dirigeant turc sur la Syrie en vertu duquel l’armée turque allait suspendre son offensive pour 120 heures afin de laisser le temps aux troupes kurdes de se retirer.

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