Erdogan avertit des conséquences si les États-Unis ne respectent pas leurs promesses

Si les États-Unis ne tiennent pas leur parole en ce qui concerne le fait que les Kurdes se retirent de la zone frontière turco-syrienne avant mardi, la Turquie continuera son offensive en Syrie, selon le Président turc.
Sputnik

Le Président Erdogan a déclaré que si les termes de l’accord auquel Ankara et Washington sont arrivés n’étaient pas respectés par les États-Unis, la Turquie continuera son offensive en Syrie. Les obligations que Washington a pris consistent en la promesse de faire se retirer les Kurdes de la zone située à la frontière turco-syrienne.

«Si les États-Unis tiennent leur parole avant mardi, le thème de la zone sécuritaire sera résolu. Autrement, l’opération se poursuivra à partir du moment où elle a été suspendue», a déclaré Recep Tayyip Erdogan dans un discours à Istanbul.

Ankara et Washington tombent d’accord sur un cessez-le-feu en Syrie
Washington avait dit avoir reçu des garanties de la part des miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) sur leur retrait organisé de la frontière avec la Turquie. D’après le vice-Président américain, Mike Pence, la ligne de démarcation, au-delà de laquelle les Kurdes devraient se retirer, va passer à environ 30 kilomètres au sud de la frontière turco-syrienne.

Auparavant, lui et le Président turc étaient parvenus jeudi 17 octobre à un accord pour un cessez-le-feu dans le nord de la Syrie, au terme duquel les YPG devront s'être retirées.

Les Kurdes prêts à se retirer de la frontière, selon le Conseil démocratique syrien
Washington et Ankara ont également convenu de coordonner le travail des centres de détention où se trouvent des terroristes de Daech*.

L’opération Source de Paix

Le 9 octobre, Ankara a lancé son offensive Source de paix dans le nord-est de la Syrie. Avec pour but, d’après Recep Tayyip Erdogan, de sécuriser la frontière sud de son pays, protéger l’intégrité territoriale du pays voisin et assurer le retour des réfugiés syriens. Plusieurs pays -dont la France- et organisations ont sommé la Turquie de faire cesser sans délai l’opération qui fait des victimes même parmi les populations civiles.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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