Les risques d’une guerre nucléaire vont croissant, selon un responsable de l’Onu

L’horloge de l'Apocalypse affiche minuit moins deux, ce qui signifie que la situation dans le monde devient dangereuse et que les risques d’une guerre nucléaire sont élevés, a déclaré à Kommersant Izumi Nakamitsu, Secrétaire générale adjointe des Nations unies, qui a relevé un grand manque de dialogue.
Sputnik

La situation dans le monde devient dangereuse et les risques d’une guerre nucléaire sont élevés, ce qui s’explique par de nombreuses raisons, a déclaré dans une interview au journal russe Kommersant Izumi Nakamitsu, Secrétaire générale adjointe et Haute-Représentante pour les affaires de désarmement aux Nations unies. Parmi ces facteurs figurent notamment le manque de dialogue et de confiance entre les pays, ainsi qu’un rapide développement de la science et de technologies nouvelles.

«De nombreux experts du contrôle des armements et organisations analytiques signalent le risque croissant d’une confrontation nucléaire. La célèbre horloge de l'Apocalypse, qui symbolise l'imminence d'un cataclysme planétaire, affiche minuit moins deux. Il semble que la situation soit de nouveau assez dangereuse. Et je vois que les raisons en sont nombreuses», a poursuivi Izumi Nakamitsu.

Elle a déploré notamment la perte de confiance entre les pays, en particulier entre les puissances nucléaires.

«Le manque de dialogue est notoire. Il semble que les grandes puissances et les autres pays commencent à priser les options militaires davantage que la diplomatie, la négociation et le dialogue», a-t-elle poursuivi.

Une «situation décevante»

Izumi Nakamitsu a également attiré l’attention sur la dégradation générale des relations internationales, ce qui s’est manifesté par une rhétorique acerbe.

«Nous voyons se mettre en place sous nos yeux une situation décevante», a-t-elle constaté.

En outre, elle a constaté «un rapide développement de la science et de technologies nouvelles».

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«Nous ne savons pas encore quel en sera l’impact sur le secteur nucléaire, mais nombreux sont ceux qui parlent d’ores et déjà de la nécessité ne serait-ce que de mieux comprendre les éventuelles retombées d’activités nocives pour le cyberespace, le possible impact de l'intelligence artificielle appliquée aux affaires militaires, des armes hypersoniques et conventionnelles», a-t-elle relevé, ajoutant qu’il pourrait s’agir de conséquences stratégiques.

Moscou accueillera du 7 au 9 novembre prochain la Conférence sur la non-prolifération des armes nucléaires et Izumi Nakamitsu y assistera. Cette rencontre représente l’une des plus grandes aires internationales de négociation sur les problèmes nucléaires à se tenir dans la capitale russe depuis 2010. Cette année, les organisateurs attendent plus de 250 experts issus de 40 pays.

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