À la suite du puissant incendie qui a touché le site classé Seveso de l’usine de Lubrizol, des producteurs ont lancé vendredi 11 octobre du lait à travers les grilles de la préfecture de Seine-Maritime à Rouen, à l'appel de la FNSEA de Seine-Maritime.
Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, lors d'une conférence de presse donnée vendredi, avait dit que le préfet pourrait dès cet après-midi «lever les séquestres sur le lait» car, selon l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation), «tous les prélèvements étaient négatifs».
Mais, d'après un communiqué de la FNSEA diffusé vendredi en début de soirée, «à cette heure, aucune décision de l'administration n'a été prise et pire, les délais seraient même repoussés à lundi».
«Les éleveurs ne comprennent pas pourquoi ils sont encore obligés de détruire du bon lait», a indiqué le syndicat agricole dans un communiqué.
Ce report de la commercialisation du lait a également suscité la colère d'Aline Catoire, vice-présidente de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime. «Les résultats sont bons, on est sous blocus depuis 15 jours et il faut encore attendre lundi! Et on va encore jeter notre lait samedi et dimanche, moralement c'est compliqué», a-t-elle dit à l'AFP.