À la suite du puissant incendie qui a touché le site classé Seveso de l’usine de Lubrizol, des producteurs ont lancé vendredi 11 octobre du lait à travers les grilles de la préfecture de Seine-Maritime à Rouen, à l'appel de la FNSEA de Seine-Maritime.
Une trentaine d’agriculteurs se rassemblent en ce moment devant la préfecture de Seine-Maritime à Rouen. Quinze jours après l’incendie de #Lubrizol, ils souhaitent pouvoir de nouveau commercialiser leur lait. pic.twitter.com/0tzW33q8MI
— France Bleu Normandie (Seine-Maritime, Eure) (@fbleuhnormandie) October 11, 2019
Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, lors d'une conférence de presse donnée vendredi, avait dit que le préfet pourrait dès cet après-midi «lever les séquestres sur le lait» car, selon l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation), «tous les prélèvements étaient négatifs».
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Mais, d'après un communiqué de la FNSEA diffusé vendredi en début de soirée, «à cette heure, aucune décision de l'administration n'a été prise et pire, les délais seraient même repoussés à lundi».
«Les éleveurs ne comprennent pas pourquoi ils sont encore obligés de détruire du bon lait», a indiqué le syndicat agricole dans un communiqué.
Ce report de la commercialisation du lait a également suscité la colère d'Aline Catoire, vice-présidente de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime. «Les résultats sont bons, on est sous blocus depuis 15 jours et il faut encore attendre lundi! Et on va encore jeter notre lait samedi et dimanche, moralement c'est compliqué», a-t-elle dit à l'AFP.