Une semaine après l’attaque au couteau à la préfecture de police (PP) de Paris commise par un employé, les signalements de policiers sur d’éventuels «signes de radicalisation» de certains collègues se multiplient, raconte Le Parisien.
Âgé de 39 ans, ce capitaine de police à la brigade d'exécution des décisions de justice a été suspendu «par principe de précaution». Selon ses collègues, l'officier se serait ostracisé depuis son mariage avec une avocate de confession musulmane en 2011. Depuis, il porte une barbe et refuse d'être en contact avec des femmes.
L’enquête menée par l'Inspection générale de la police nationale et la Direction du renseignement de la PP a pourtant conclu que l'agent était religieux, mais pas radicalisé. Mais à la lumière de la tuerie à la préfecture, ses collègues s'inquiètent d'une possible «taqiya», une technique de dissimulation prônée par les islamistes, et le signalent.
Ses collègues lui reprochaient de refuser les contacts avec les femmes. Il avait même déjà été entendu comme témoin par la sous-direction antiterroriste, car il avait prêté son arme et son badge à l'auteur de l'attaque contre des militaires de l'opération Sentinelle survenue à Levallois-Perret en 2017. Le policier, lui, se défend de tout «lien» avec le terroriste, et assure rester à distance des femmes par «pudeur».
Le préfet de police appelle aux signalements
Dans une note du 7 octobre, Didier Lallement, le préfet de police de Paris, appelle les directeurs de service «à signaler immédiatement à [leur] hiérarchie les signes d'une possible radicalisation d'un agent», comme «les changements vestimentaires et alimentaires, le refus de serrer la main du personnel féminin, un repli sur soi, le rejet de l'autorité».