Attaque à la préfecture: fiché S, l’imam de la salle de prière fréquentée par Mickaël Harpon écarté

Afin de «ne prendre aucun risque», l’imam de la salle de prière de Gonesse, fréquentée par l’auteur de l’attaque à la préfecture de police de Paris, a été écarté et n’assurera plus les prières quotidiennes.
Sputnik

Un imam fiché S qui officiait dans la salle de prière de Gonesse, fréquentée par Mickaël Harpon, l'auteur de la tuerie à la préfecture de police de Paris, a été «écarté» et n'officiera désormais plus là-bas, a annoncé vendredi le maire de la ville du Val-d'Oise.

«Pour ne prendre aucun risque sur la nature des discours qui pourraient être tenus dans la salle de prière et pour apaiser le climat délétère qui règne à l'encontre de la communauté musulmane de Gonesse, l'association musulmane de Gonesse a négocié avec [ce dernier] avec qui elle est liée par un contrat de travail une rupture conventionnelle», a indiqué le maire Jean-Pierre Blazy, cité par l’AFP.

«L'imam n'assurera plus les prières quotidiennes à Gonesse et ce dès demain», est-il précisé. Cet imam qui assurait les prières mais sans prononcer de prêche «n'était pas l'imam référent de la mosquée», souligne le maire.

Des imams rendent hommage aux victimes de l’attaque à la préfecture de Paris - photos
Alors que l'enquête se poursuit pour tenter de comprendre si l'attaque du 3 octobre était le fait d'un coup de folie solitaire ou d'une radicalisation avec l'aide de complices ou d'inspirateurs, l'association musulmane de Gonesse a préféré mettre fin au contrat de cet imam, fiché S.

«Ni les dirigeants de l'association musulmane de Gonesse [...] ni les fidèles, ni les services de l'État n'ont confirmé que des prêches radicaux auraient été prononcés au sein de la salle de prière de Gonesse», précise le maire.

Selon une source proche du dossier, la mosquée de la Fauconnière n'était «pas considérée comme salafiste», précise l’agence.

L'assaillant, qui vivait à Gonesse, était converti à l'islam depuis une dizaine d'années et fréquentait des membres de la mouvance «islamiste salafiste», avait indiqué le procureur antiterroriste quelques jours après l'attaque.

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