La justice algérienne a-t-elle diligenté des enquêtes contre certains candidats à la présidentielle?

Dans un communiqué, le ministère algérien de la Justice dément avoir diligenté des enquêtes judiciaires à l’encontre des candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre.
Sputnik

À l’approche de l’élection présidentielle en Algérie, prévue le 12 décembre, et alors que 120 candidats ont déposés leur lettre d’intention et retirés les formulaires de souscription des signatures individuelles, des rumeurs circulent sur de prétendues enquêtes diligentées par l’institution judiciaire à l’encontre de certains présidentiables.

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Dans un communiqué rendu public dimanche 6 octobre, le ministère algérien de la Justice dément formellement l’information:

«Le ministère de la Justice dément l’information publiée [dimanche 6 octobre, ndlr] par un quotidien selon laquelle le ministère de la Justice prépare une liste de personnalités ayant retiré les formulaires de candidature à élection présidentielle, afin de mener des enquêtes sur elles», affirme le communiqué relayé par l’agence officielle Algérie Presse Service (APS), précisant que «cette information est sans fondement».

Encore un démenti la même journée

Après 14 jours d’incarcération, le militant politique Karim Tabbou, interpellé le 11 septembre, a été remis en liberté par la présidente de la chambre d’accusation de la Cour de justice de la ville de Tipaza, à l’ouest de la capitale Alger.

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Le site d’information Algérie Part rapporte que la magistrate en question avait été interrogée par les services de la direction de la sécurité intérieure, dépendant des services de renseignement algériens. Dans un autre communiqué, également rendu public dimanche 6 octobre, le président et le procureur général auprès de la Cour de Tipaza démentent aussi catégoriquement cette information:

«Dans son édition du 4 octobre 2019, un site électronique d’information a publié sous le titre: "La juge qui a remis en liberté Karim Tabbou interrogée par les services secrets", un article dans lequel il est fait état d’un supposé interrogatoire, par les services de la direction de la sécurité intérieure de la présidente de la chambre d’accusation de la cour de Tipasa, suite à sa décision de remise en liberté du prévenu Karim Tabbou.»

Ainsi, le président et le procureur général près la cour de Tipaza «tiennent à apporter un démenti catégorique quant au contenu de l’article en question et confirment détenir un écrit de la main de la magistrate concernée attestant que rien de ce qui a été rapporté par son auteur n’a eu lieu», souligne la note.

Karim Tabbou a été arrêté une deuxième fois le 26 septembre, et est incarcéré depuis. Le lendemain de sa première arrestation, son avocat Me Nourreddine Ahmine avait déclaré lors d’une conférence de presse que son client était incarcéré sur la base de propos qu’il a tenus dans lesquels il appelait les jeunes officiers algériens à «se libérer du gang qui est à la tête de l’armée!»

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