Des vidéos de Daech et des infos sur des collègues découvertes chez le tueur de la préfecture

Les enquêteurs ont retrouvé au domicile de l’agresseur de la préfecture de police, lequel a tué quatre personnes, des vidéos de décapitation et de propagande de Daech*, ainsi que les coordonnées de plusieurs dizaines de ses collègues et des données personnelles les concernant, indiquent les médias.
Sputnik

Une clé USB comportant des vidéos de décapitation a été découverte lors d’une perquisition chez Mickaël Harpon, l’homme qui a poignardé à mort quatre fonctionnaires de la préfecture de police de Paris avant d'être lui-même abattu, a appris BFM TV de sources concordantes.

Le Parisien a précisé pour sa part que la clé USB contenait des fichiers informatiques avec de nombreuses vidéos de propagande de Daech*. En outre, le tueur y avait également stocké les coordonnées de plusieurs dizaines de ses collègues ainsi que des données personnelles les concernant.

«Rétrospectivement, ça fait tout de même froid dans le dos, a indiqué l'un des anciens collègues de l’homme, cité par Le Parisien. On savait qu'il disposait de l'un des plus hauts niveaux d'habilitation de la préfecture. Ça veut dire qu'il était en capacité de savoir tout ou presque des agents qu'il côtoyait au quotidien.»

Une source policière a indiqué à France 2 que les enquêteurs ignoraient pourquoi l'assaillant détenait ces données. Il s’agit à présent d’établir si Mickaël Harpon avait l'intention de les communiquer à des tiers ou de s'en servir à d'autres fins.

Les enquêteurs savaient déjà

Le Parisien avait déjà précédemment signalé que l'auteur de la tuerie avait accès à des informations ultrasensibles et disposait notamment des adresses de chaque employé. L’analyse de son portable avait démontré ses liens avec un prédicateur du Val-d’Oise connu de la DGSI.

L’attaque à la préfecture est le signe d’«une menace gravissime», selon Marine Le Pen
Mickaël Harpon s'était converti à l'islam il y a une dizaine d'années, avait indiqué lors d'une conférence de presse le procureur antiterroriste Jean-François Ricard, ajoutant que l’homme avait eu des contacts avec des «individus susceptibles d'appartenir à la mouvance islamiste salafiste».

Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a pour sa part reconnu dimanche 6 octobre sur TF1 que l'attaque avait mis en évidence des «failles» dans le suivi de l'assaillant.

L’attaque au couteau perpétrée jeudi 3 octobre à la préfecture de police de Paris a fait quatre morts et un blessé. Son auteur faisait partie du personnel et travaillait à la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP).

*Organisation terroriste interdite en Russie

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