Le Rassemblement national (RN) a exigé, par la voix de sa présidente, Marine Le Pen, de lancer une enquête parlementaire sur le crime commis le 3 octobre à la préfecture de police, la piste de la radicalisation islamiste étant actuellement privilégiée.
«L'affaire est particulièrement grave. Les dysfonctionnements sont particulièrement sérieux. C'est pourquoi je demande, au nom des députés du Rassemblement national, l'ouverture immédiate d'une commission d'enquête» sur ce crime, a indiqué Marine Le Pen dans un communiqué.
Cette enquête devra notamment permettre «d'établir l'ensemble des responsabilités, dans ce qui apparaît déjà comme un scandale d'État, alors que des membres de la DDRP [Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, ndlr] évoquent des pressions pour ne pas évoquer les alertes antérieures sur la radicalisation» de l'assaillant.
«La création de cette commission d'enquête est non seulement nécessaire mais apparaît désormais urgente face aux défaillances constatées et répétées du ministre de l'Intérieur», a-t-elle poursuivi.
Marine Le Pen a estimé également indispensables «un audit complet de la radicalisation islamiste au sein de nos services publics» et «des propositions pour simplifier les procédures permettant d'écarter et radier ces individus».
«La présence d’un islamiste»
«Une chose apparaît désormais certaine: l'attaque a été perpétrée par un islamiste», a-t-elle indiqué.
«La présence d'un islamiste, dont tous les éléments démontrent aujourd'hui qu'il aurait dû non seulement être signalé mais être exclu, au cœur même de notre dispositif de renseignement témoigne de dysfonctionnements lourds, et d'une menace gravissime», a-t-elle encore fait remarquer pour conclure.
L’attaque au couteau à la préfecture de police de Paris, qui a fait quatre morts et un blessé, a été perpétrée le 3 octobre par un homme dont certains signes de radicalisation ont été détectés après sa conversion à l’islam «depuis une dizaine d’années», a déclaré le procureur du parquet national antiterroriste.
En outre, le criminel était en contact avec des individus de «la mouvance islamiste salafiste», a encore précisé Jean-François Ricard.