Rouen: «aucune fibre d’amiante» détectée dans l’air, publication de la liste des produits de Lubrizol à suivre

Au cours d'une conférence de presse, Pierre-André Durand, préfet de Seine-Maritime, a annoncé que la liste des produits de Lubrizol avait été établie et serait mise en ligne dès ce mardi 1er octobre. Le directeur départemental du SDIS ajoute que le risque lié à l'amiante n'est pas avéré d'après les premiers prélèvements.
Sputnik

Cinq jours après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, a fait savoir que les documents qui ne «sont pas publics» portant sur les produits présents dans l’entrepôt seront divulgués «par exception» vu la gravité du sinistre.

«La liste des produits présents dans l'entrepôt a été établie et sera mise en ligne sur le site de la préfecture dès cet après-midi», a-t-il indiqué, précisant que la liste en question serait accompagnée d'une «fiche de sécurité de chacun des produits».

Pour sa part, Jean-Yves Lagalle, directeur du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) a précisé qu’«aucune fibre d'amiante n'a[vait] été détectée dans l'air».

Des milliers de litres de lait jetés par les agriculteurs après l’incendie de Lubrizol à Rouen
«Avec cette première série de relevés, le risque lié à l'amiante n'est pas avéré», a-t-il notamment indiqué.

«160 fûts dans un état délicat» restent à évacuer

Il reste à évacuer de l'usine Lubrizol «160 fûts en état délicat», a en outre indiqué Pierre-André Durand.

Il a précisé qu'«il restait de l'ordre de 1.000 fûts dont 160 en état délicat pour lesquels un protocole d'intervention est en cours de finalisation».

Cela permettra «d'évacuer des fûts qui participent aux émanations d'odeurs», a-t-il expliqué, cité par l’AFP.

Un gigantesque incendie

Un pompier a filmé une boue multicolore présente sur le site de l’usine Lubrizol après l’incendie – vidéo
Un violent incendie a eu lieu dans la nuit du 25 au 26 septembre dans une usine chimique du groupe américain Lubrizol Corporation, classée Seveso II (soit «seuil haut») située au sud-ouest de Rouen. Selon un rapport de 2014 du commissaire enquêteur sur le plan de prévention des risques technologiques de l'usine Lubrizol, l’entreprise produit et stocke des produits phosphorés et organosulfurés destinés à être utilisés comme additifs pour lubrifiants. D’après les témoignages, une odeur désagréable persiste aux alentours du site.

Pourtant, le Premier ministre Édouard Philippe a reconnu dans la soirée du lundi 30 septembre à Rouen que les odeurs provoquées par l'incendie de l'usine étaient «gênantes», mais a assuré qu'elles n'étaient «pas nocives».

Une enquête pour déterminer l'origine de l'incendie, pour l'heure «inconnue», a été ouverte par le parquet de Rouen.

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