Un «désamour» des touristes français pour le Maroc?

Cette année, le Maroc a constaté une forte baisse des flux touristiques en provenance de France. Parmi les causes de cet affaiblissement, L’Économiste cite la baisse du pouvoir d’achat des Français et le mouvement des Gilets jaunes.
Sputnik

Le tourisme marocain connaît une période difficile, constate L’Économiste en prévision du premier Salon mondial du tourisme de la saison, l’IFTM top Resa, le rendez-vous des professionnels du tourisme à Paris.

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Parmi les origines de ce malaise, le média cite notamment la faillite du voyagiste britannique Thomas Cook, la stagnation du marché français, la récession économique, le meurtre de deux touristes étrangères à Imlil et la qualité des ressources humaines et des services.

Les flux touristiques en provenance de France ont de nouveau baissé, au mois de juillet, de 12% en termes d’arrivées, et de 6% pour les nuitées. Qui plus est, selon des sources anonymes au sein des professionnels du métier, ces baisses seraient en réalité nettement plus importantes.

… et un manque d’argent

Parmi les raisons de ce «désamour» des Français pour le Maroc, le média évoque également la baisse du pouvoir d’achat des touristes, la suppression de quelques liaisons entre les deux pays et une présentation négative de Marrakech en France.

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Les intentions de séjour au Maroc ont en effet été impactées, entre autres, par les médias français qui auraient beaucoup «écorché» la première destination, Marrakech, avec une succession d’événements et de faits divers, notamment liés aux libertés individuelles.

«Le mouvement des Gilets jaunes en France a fortement impacté les réservations pour les quatre premiers mois de l’année 2019, et ce pour l’ensemble des destinations dans le monde», a indiqué le Syndicat des entreprises du tour operating (Seto).

Des efforts à déployer

«Il faudra réagir dès maintenant pour récupérer nos parts sur ce marché et sur les autres pays émetteurs qui seront certainement touchés après la faillite de Thomas Cook pour les prochains mois», estime Lahcen Zelmat, vice-président du CRT de Marrakech et président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière.

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