Une file interminable s’est formée dans la soirée du 26 septembre devant le Palais de l’Élysée après que la présidence a ouvert ses portes pour que les Français puissent exprimer leurs condoléances et marquer quelques mots dans des livres d’or installés dans le vestibule, devant le portrait de Jacques Chirac. Le Palais de l’Élysée sera ouvert au public jusqu’au 29 septembre.
«C’était un de Gaulle, en plus jeune et en plus beau gosse, si j’ose dire. Je pense qu’il a bien mené son affaire, il a fait rayonner la France à un très haut niveau. […] C’est une grande tristesse, mais aussi une libération pour lui», a confié au micro de Sputnik un Français en saluant la possibilité offerte tout en estimant qu’il était important d’être là, «dans un si bel endroit que l’Élysée».
Unanimement, les Français, qui n’ont cessé d’affluer vers le Palais même dans la matinée du 27 septembre, ont salué «le grand homme d’État» en évoquant les points forts de sa présidence, les «décisions courageuses», dont son «non» à la guerre d’Irak.
«Jacques Chirac était un grand homme d’État, je pense que c’est une des personnes les plus importantes que la France ait connues sous la Ve République. C’est important pour moi d’être là ce soir», a indiqué à Sputnik une Française.
Le côté «humain» de l’ancien Président a été mis en évidence par plusieurs personnes estimant qu’il avait toujours été très proche du peuple, une qualité que les hommes politiques d’aujourd’hui n’ont plus.
«Il a été un homme politique qu’on pouvait respecter», a lancé une Française au micro de HuffPost.
Chirac fait désormais «partie de l'Histoire»
Jacques Chirac, qui a passé 12 ans à la tête de la République française, est décédé le 26 septembre 2019 à l'âge de 86 ans. Ayant souffert d’un accident vasculaire cérébral en 2005, il était très affaibli depuis. Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a déclaré qu’il faisait «désormais partie de l'Histoire de France». Et de rajouter que la France de Jacques Chirac avait été «fougueuse, complexe, parfois traversée de contradictions, toujours animée d'une inlassable passion républicaine».
Jacques Chirac était parvenu à conquérir l'Élysée - rêve d'une vie pour ce fils unique - en 1995 après deux défaites (1981 et 1988).
Ses mandats élyséens resteront marqués par son «non» à la deuxième guerre d'Irak, la fin de la conscription militaire, la reconnaissance de la responsabilité de l'État français dans les crimes nazis, le passage au quinquennat ou encore le cri d'alarme («notre maison brûle») face à la dégradation de l'environnement.