Après les révélations de Mediapart selon lesquelles Jean-Jacques Bridey a bénéficié d’un double remboursement de certaines notes de frais, le député LREM du Val-de-Marne fait à nouveau parler de lui. Cette fois, il est visé par une enquête pour détournement de fonds publics, selon Le Monde.
Le quotidien parle notamment de «dépenses personnelles», de «cotisations à un parti politique», ce qui est formellement interdit par l’Assemblée, ou encore d’«un chèque de plusieurs milliers d’euros au profit d’un membre de sa famille».
«On ne va pas en faire un fromage»
Le 9 septembre, Mediapart a dévoilé sa nouvelle investigation selon laquelle Jean-Jacques Bridey a bénéficié d’un double remboursement de certaines de ses notes de frais pour les années 2016 et 2017, quand il était président de la Société d’économie mixte locale d’aménagement de Fresnes et maire PS de cette commune.
Ainsi, selon le site d'investigation, l’élu a obtenu le remboursement de certaines de ses dépenses au restaurant «À la marée», situé au marché international de Rungis, qu’il visitait souvent. L’édile emmenait avec lui deux tickets, l’un pour les services de la mairie, l’autre «réimprimé» et destiné à la Semaf. Il recevait donc un double remboursement.
Voulant tirer les choses au clair, Mediapart a décidé d’interroger Jean-Jacques Bridey. Celui-ci a expliqué qu’il «demandait un doublon» des factures adressées à la mairie, qu’il «rangeai[t] avec [ses] autres justificatifs de frais». Selon lui, il s'agit d’une «simple erreur d'inattention sur quelques doublons». Interrogé à ce sujet par Le Parisien, M.Bridey a tenté de relativiser: «On ne va pas en faire un fromage».